samedi 25 décembre 2010

Noël 2010


Une petite fille me regarde. Elle a quatre ans. « Et avant c’était trois » m’avait-t-elle dit lors de notre rencontre. C’est le réveillon de Noël. Foireux. Impression d’un guet-apens entre l’insupportable et l’inéluctable. A table, je mange à peine, toutes mes forces concentrées sur le chaos des sentiments qui tournoie dans mon cœur. Dans ce tumulte, je sens un regard sur moi. La petite me fixe de ses yeux ronds et rieurs.
Une heure plus tôt, seule dans le salon à digérer ma peine, elle avait bondit dans mes bras. « C’est mon frère qui m’a dit de le faire. » Conspiration de tendresse…Puis, elle était repartie pour revenir une minute plus tard. Même scénario. Elle se jette dans mes bras et en supplément, un bisou. La troisième fois, en plus du bisou, je reçus un « je t’aime » glissé à l’oreille.
Comme une vague paisible qui caresse et puis s’en va, la petite offrait sans arrière-pensée son unique trésor : un amour pur et innocent.
A table, long, long regard. A cet instant, je ne suis plus qu’avec elle. Elle me sourit d’une façon étrange presque impossible sur un visage d’enfant. Elle n’a plus d’âge. De nous tous, elle est l’aînée, l’ancêtre. Son sourire dit « Ne t’en fais pas, je suis là. C’est rigolo la vie, non ? »
Ce soir du réveillon de Noël 2010, j’ai rencontré un ange qui s’appelle Eleonora.

mardi 14 décembre 2010

Rencontre insolite d'un dimanche matin

Aujourd’hui j’ai fait une rencontre insolite en la vue d’un homme disons peu gâté par la nature. C’est une entourloupette pour être politiquement correcte, pour ne pas dire que du premier coup d’œil et de mon point de vue, je trouvais cet homme doté d'une laideur étonnante.
Nous sommes dimanche matin, il monte dans ma rue, un sac de course à la main. A moitié chauve, le visage grimaçant, petit, le corps malingre. A chaque pas, il claudique. Il porte une veste, sans style, noire un peu trop grande et un pantalon noir lui aussi, bien repassé dans les plis et un peu trop court, genre "eau dans les caves".
Il passe juste au moment où je sors de chez moi. Il tressaille, détourne le visage. Je lui emboîte le pas, fascinée, pour rejoindre ma voiture direction le boulot. Sa tête s’enfonce dans le col de son manteau. Il semble me craindre, comme s’il souffrait de mon regard posé sur lui. En ce dimanche, juste à l’ouverture du petit GB tout proche, peut-être a-t-il espéré ne croiser personne et surtout pas une femme dont il redoute le jugement ? Dans la rue déserte, je ne vois que lui.
Sa vue percute en moi des images de bête noire, de vieux chien qu’on maltraite, de "freak". A cet instant, simultanément, comme dans un film, au ralenti, ses doigts maigres se crispent sur son sac de course de plastique. Toujours au ralenti, je sens mon cœur s’ouvrir et je regrette immédiatement mon regard trop curieux. Bien sûr, peut-être cet homme est-il doté d'une beauté infinie à l’intérieur. Mais sa gêne exprime ce que je suppose être de la peur, comme s’il avait souhaité s’enfoncer sous terre et se soustraire à mon regard. Comme cela m’arrive aussi. En moi, des mots crient: "Je vous comprends, n'ayez crainte, comme vous je me sens parfois un "freak". On est pareil, je suis désolée pour ce jugement que j'ai porté sur vous."
Je ne dis rien, bien sûr, un mur de bienséance nous sépare...
Dans ma voiture, je suis émue, de compassion ou peut-être d'impuissance? Et je vibre de gratitude pour cette rencontre. En cette mâtinée qui avait débuté dans la mauvaise humeur d'une nouvelle nuit d’insomnie, cet homme m’avait, tel un réveil au cœur, rendue humble et sensible.

lundi 13 décembre 2010

Puzzle


Mon visage…une bouille de pomme, joues rondes, une fossette, le nez en trompette, des cheveux fins et doux. Yeux grands ouverts sur le monde, l’impression d’un grand puzzle à assembler : des pièces sombres, pas de doutes et aussi d’autres d’une immense clarté.
Sur ces pièces là, il y avait les arbres sur lesquels grimpés, les vergers perlés de rosée, si frais sous les pieds nus, les fleurs enivrantes de parfum, comme un miel, le ciel vaste qui réveille les ailes, l’odeur douçâtre de la terre engrossée de soleil. Avec mes sens en orbite, je jouissais. Je me sentais dedans et libre. Je m’appartenais pleinement.
J’appartenais aussi à un monde peuplé d’amis.
Bonjour Mademoiselle Coccinelle qui prend mon bras pour piste d’atterrissage.
Comment allez-vous ce matin, Dames Vaches si calmes et si sages ?
Comme ton pelage est doux et chaud Prince Cheval !
Puis-je te caresser et interrompre un instant ta solitaire promenade joli Chien si joyeux?
Ah, c’est bien juste ce que vous chantez là, Maîtres Oiseaux ! Mais continuez donc, je suis toute ouïe.
Et aussi les chats, les grenouilles, les papillons…
Tous avaient un langage et je le comprenais. Avec eux, c’était simple d’aimer. Avec eux, il n’y avait pas de gêne. On se disait simplement: je te vois, tu es vivant, vivante, belle, beau, je suis heureux, heureuse que tu existes. Mon petit cœur d’enfant se berçait de cette tendre et innocente mélodie.

lundi 29 novembre 2010

Tchoûleuse


Je suis ce que l’on appelle en wallon, une tchoûleuse. Je tchoûle volontiers, souvent, quasi tous les jours. Tchoûler, c'est pleurer, sangloter, verser des larmes. Si cela pouvait être un métier, je serais une sacrée professionnelle! 

Je peux pleurer le jour, le soir, avec ou sans raison, longtemps ou juste le temps de quelques larmes, seule ou à deux, dans un groupe, discrètement ou à gros bouillons sonores, chez moi ou dans la rue, en étant triste ou très heureuse… Oui, oui, des larmes de joie sont aussi possibles car l’amour peut être une douleur. Paradoxal? 

En constellations familiales, une thérapie crée par Bert Hellinger  http://www.ecole-hellinger.fr/, il est question de mouvement interrompu. Il s’agit d’un sentiment d’amour bloqué; le mouvement naturel de l’enfant, vers la mère en général, a été interrompu. 
« Je t’aime maman » ressent dans son cœur l’enfant. Il s’élance, ses petits bras ouverts, et veut serrer sa maman tout contre lui. Il déborde de cet amour et... Rien.
Soit elle n’est pas là, soit elle est indifférente, soit elle refuse.
A ce moment-là viennent des sentiments de désespoir, de chagrin, souvent de colère ainsi que de résignation. L’amour ressenti par l’enfant se transforme immédiatement en douleur. Le souvenir de ce mouvement interrompu produit une névrose. Ressentir l’amour réveille la blessure de l’enfance. Souvent, inconsciemment, il y a esquive, un non vouloir de se laisser aimer. 

Une autre possibilité est de s’ouvrir, de ressentir. Et c’est physique, là, dans le corps ; la poitrine est chaude et lourde, une sensation de nœud dans la gorge. La douleur de l’amour. Comme le renard qui se laisse apprivoiser par le petit Prince, le sentiment d’amour peut s’apprivoiser: se laisser à nouveau toucher par l’amour… La boucle se boucle. Circulation, transformation…larmes et sourire, simultanément.

Cela m’a soulagée d’apprendre ça. Je ne comprenais pas, me trouvais barjot. Heureuse, dans les bras de mon chéri, je pleure. « Ca ne va pas ? » « Si, si, au contraire! » Cela peut sembler bizarre...Tchoûleuse je suis et c’est heureux ainsi !

Le changement

Le premier pas du changement est de ne pas vouloir changer. Je suis tel(le) que je suis, totalement.

dimanche 14 novembre 2010

ça danse


Percevoir la matière du corps dans l’immobilité. Ne rien chercher à faire, écouter en dedans. Qu’est-ce que ça dit ? Quelle(s) émotion(s) ? Laisser voir. Entrer dans le mouvement. Un bras. Le bassin. Le squelette. Les muscles. Les organes. Le sol qui soutient. L’espace entre. Entre le squelette et le muscle, le muscle et l’articulation, l’articulation et la peau. Laisser faire le corps. Il sait le geste juste à l’instant. Debout, assis, couché. Un mouvement puis un autre. La musique à l’intérieur donne le rythme. S’offrir et lâcher. Appui. Répétition. Décollement. Le corps danse. Pas de mémoire, création – disparition simultanément. Je entre en jeu. Le souffle, inspire- expire, jusqu’au bout du geste. Ça vient. Air. Eau. Feu. Terre. Ether. L’oiseau qui plane dans le vent, la rivière qui dévale, la flamme qui voltige, la chair de la terre qui s’enroule, le soleil et la lune qui se fascinent mutuellement. Axe et arabesques.
Danse.
Le ventre. Les hanches. La tête. Les épaules. Les pieds. Le bout des doigts. Le monde entier bouge en dedans de mon corps. Mémoire ancestrale. Rituel sacré de la transe. Tout est là et je suis vide. Traversée par l’énergie, centre et éclatement. La conscience embrasse l’espace. Ça sait. Jouissance et plénitude, célébration et prière.
Ça danse et Dieu, que c’est bon !

vendredi 5 novembre 2010

Mémoire enfuie



Se cacher, fuir. Se sentir traqué, menacé, en danger. Peur de l’autre en tant que possible destructeur. Peur d’avoir faim, d’avoir froid. Nous sommes, pour certains d’entre nous, fils et fille de parents nés avant la guerre 40-45, celle des exterminations nazies contre les juifs, celle des peuples d’Europe, assoiffés de vengeance et de haine.
Nous sommes nés de cette mémoire encore vivace et sommes plus en train de survivre, que de vivre. Nous nous agitons et tentons par moult thérapies de nous libérer du poids de nos névroses. Nous appartiennent-elles ou sommes nous les jouets de ces peurs profondes qu’ont vécues nos parents et transmises via nos gênes communs? Ou même, sommes-nous cela et aussi les fruits exsangues de l’inconscient collectif baigné dans cette période de l’histoire où se libéraient sans frein les démons les plus sombres de l’humanité ?
Ainsi, par mille ruses, tentons-nous de nous affranchir de nos destins, de colmater ces peurs obscures de la folie, de la mort et de la solitude.
Notre mission aujourd’hui est telle celle des éboueurs de nos déchets quotidiens ; les saisir à pleines mains mais non pas pour les enfuir. Plutôt pour les brûler au sein du grand feu transformateur de la conscience. Tâche écrasante, nécessaire. Nos propres enfants la réclament, ô combien lucides et à la fois perdu, qu’ils sont.
La révolution n’est pas dans la rue mais en nous. La lumière est là, toujours !

Ps : Le « nous » a surgit avec force dans ces lignes. Pardon pour ceux qui ne s’y reconnaissent pas.

lundi 25 octobre 2010

Traversée de l'enfer


Entre veille et rêve, entre doutes et incertitudes, entre soleil et lune, notre âme sait. Elle est lumière dans la nuit, claire vibration dans le tohu-bohu des pensées incessantes.
Que sait-elle ?
Elle sait la vérité, la joie, la liberté, l’harmonie, la beauté, l’amour, la paix. Exactement, à une particule près.
Ces essences sont les constituants de l’être, qui nous font agir, aimer, sourire. Alors, on vibre haut.
Enfant, nous sommes totale ouverture, sans différenciation. Pas de toi ou de moi, aucun système de références. En grandissant, nous apprenons à dire « moi », « mon ». Mais en fait, nous sommes devenus un amalgame d’identités, un champ d’identifications à ceux qui nous entourent.
Avec les expériences vient la souffrance, née du décalage entre notre âme qui sait et les impressions qui s’impriment et s’accumulent dans notre corps de lumière sous forme d’images. Ces distorsions sont issues de la peur. C’est ce que je nomme l’enfer.
Cet été m’a été offert cette chance immense de le traverser (non sans peine !). J’ai vu son étendue infinie, j’ai vu ce qui ne m’était plus possible. Jalousie, possession, plainte, orgueil, mensonge, dysharmonie, colère, ignorance… laissent des traces ; fatigue, agitation, torture mentale, douleur, maladie.

Ainsi, nous sommes nés une première fois et grandissons, inconscient de la véritable boussole qu’est notre âme. Munie d’un carnet de bord, elle explore et nous guide au sein de notre mission d’incarnation. L’entrevoir c’est ouvrir la porte à la seconde naissance, celle de la conscience.
Modus vivendi : Quitter le je(u) du mental qui dit « j’aime, j’aime pas », « je veux, je veux pas », « je dois, je ne dois pas ». Ressentir de plus en plus profond, les identifications et les émotions imprimées en leur laissant la liberté de surgir sans jugements, en confiance (ne pas oublier, nous sommes guidés)…
Une à une, les pelures se défont et laissent peu à peu apparaître le ciel pur sans nuages que « je » suis, que nous sommes tous.

lundi 4 octobre 2010

Vertige de l'amour

Et si le plus grand don que nous puissions réaliser dans l'univers était de pénétrer -de se laisser pénétrer dans -par le paradis et l'enfer, la différence entre les deux-deux n'étant qu'une vue de l'ego ?

Comprenne qui pourra !!!!?

Un samedi à la campagne...à Bruxelles!

Dans ce petit coin de paradis, il y a des reines, une rivière, un étang, des arbres, un petit pont, des libéllules et des escargots et bien plus encore...
Bientôt, vous, le temps d'une promenade ? Je vous y emmène, qu'en vous voulez ! Merci Anne pour cette découverte!











samedi 2 octobre 2010

La danse


Se laisser guider ? Guider ?
Qui guide qui dans la danse, dans la relation thérapeutique, dans l’amour, dans la vie ?
Guider c’est être guidé par « ce qui sait ». On peut le nommer Dieu, Bouddha, Allah, l’énergie, le « champ qui sait », peu importe… Nous le rencontrons dans notre cœur, au plus profond de notre chair, au fin fond de nos cellules, tout là-haut…
Rencontre.
Entrer en dedans, pénétrer l’espace infini… A un moment, celui qui guide invite l’autre à danser ses propres pas.
Guider, se laisser guider, c’est accueillir soi et l’autre pour ne plus faire qu’un, ouvert à ce qui est là, inconnu à chaque instant.
La peur de mal faire ou de ne pas savoir... et paf ! bloqué le flux! Ressentir, accueillir cette peur avec amour, c’est accueillir toutes les parts de soi et de l’autre.
Dansons la grâce d'être la vie !

samedi 18 septembre 2010

Métamorphoses


Frissonnant de volupté, je ressens tout le long de ma peau chaque grain du sable chaud.
Je transmute jusqu’au cœur des cellules le poison en guérison.
Je suis serpent

En apesanteur sur ma toile, je me balance et goûte sur mon ventre chaque souffle de vent.
Je tisse avec mes fils le monde des rêves infinis.
Je suis araignée

Totalement là, totalement en sécurité, je perçois sous mon écorce le va et vient de la vie qui circule.
Je vibre avec le vert de mon monde, avec la terre et la lumière.
Je suis arbre

Immobile dans la nuit, j’écoute la musique de l’eau fraîche de la source.
A son rythme, perpétuant le cycle de vie, je ponds.
Je suis grenouille

Sous les cieux où règne mon frère le soleil et ma sœur la lune, je sème les germes de vie en riant.
Je me sens belle, nul ne peut me souiller
Je suis la terre

Bondir, sauter, s’envoyer en l’air
Légère, je ne pèse pas sur le sol, je l’effleure et puis repart
Je suis sauterelle

Ma peau résonne l’appel des vastes paysages et des esprits qui les peuplent.
Je suis frappé et frappe la porte du cœur de qui m’écoute.
Je suis tambour

Souvent confus dans le labyrinthe des désirs, je me perds dans les pensées et oublie mon cœur.
Et si grâce à la conscience je connais ma perte, je peux aussi goûter la joie de la métamorphose.
Je suis humain

lundi 6 septembre 2010

La source

Les rumeurs de la ville s’estompent.
Depuis la berge, de petites étoiles miroitent sur la surface de l’eau où une poule glisse sans bruit.
Les arbustes et les branches d’arbres se balancent mollement au gré d'un vent qui les berce.
L’air est doux sur la peau.
Chaque être dans ce parc semble se recueillir en une mystérieuse prière au ciel et à la terre.
Une source glougloute.
Je ferme les yeux.
J’écoute le dedans et le dehors.
Leur différence peu à peu s’annule.
L’eau vivante et rieuse me murmure :
« Sois légère et claire comme une source. Laisse couler… »
Je me lève, vivifiée et unie. A chaque pas, mon corps pèse de la joie d’exister.

mardi 31 août 2010

Gaïa


Un constat : Le jour du dépassement, 21 août 2010

Le 19 décembre 1987, pour la première fois de son histoire, l’humanité vivait au-dessus de ce que la terre pouvait lui offrir en un an. Selon l’ONG Global Footprint Network, le jour du dépassement (Earth Overshoot Day) aura lieu cette année le 21 août. L’an passé, c’était le 25 septembre, la capacité de la biosphère à se régénérer et à absorber nos excès fout le camp de plus en plus tôt.
« Il aura fallu moins de neuf mois pour épuiser le budget écologique de l’année 2010. Si vous dépensez votre budget annuel en neuf mois, vous allez probablement être extrêmement inquiet : la situation n’est pas moins grave quand il s’agit de notre budget écologique », précise le président de l’ONG, Mathis Wackernagel.
On sait tous comment faire moins. Allons-nous vraiment le faire ?

http://biosphere.blog.lemonde.fr/2010/08/19/le-jour-du-depassement-21-aout-2010/

L’émergence d’un rêve nouveau : Soyons le changement

Discours de Paul Hawken - www.wiseearth.org
"Il existe une autre superpuissance ici sur Terre ; c’est un mouvement qui n’a pas de nom; […] c’est le mouvement le plus diversifié que le monde ait jamais connu […] Ce mouvement est la réponse du système immunitaire de l’humanité pour resister aux divers crises auxquelles le monde doit faire face aujourd’hui."

Via cette adresse, 3 vidéos (traduites en français) du mouvement "The Pachamama Alliance"
http://www.soyonslechangement.org/index.php?option=com_content&view=category&layout=blog&id=5&Itemid=2

Un petit quelque chose à faire pratiquement : une recette

Désinfectant écologique multi usages –salle de bain, toilettes

Pour 2 L- Mélanger dans l’ordre !!! Le respecter sinon ça mousssssssssse !

2 c à s de bicarbonate de soude
Eau chaude
1 c à s de vinaigre blanc
1 c à c de HE de Tea Tree
1 càc de HE de citron ou cannelle ou pin. Facultatif mais ça sent bon !

Pour un nettoyant- toutes surfaces
Ajouter 3 c à s de savon liquide naturel
Mettre dans des flacons (avec un entonnoir)

vendredi 27 août 2010

Un pas après l'autre...

Les aspérités qui surgissent sous nos pas (insupportables obstacles du point de vue de l'ego!) sont là pour nous polir afin que nous devenions des pierres douces et rondes qui roulons gracieusement sur le chemin de la vie.

mardi 10 août 2010

Le cadeau


Elle ne me voit pas, ni ne sens mon regard sur elle. Je me suis éloignée. De là où je suis, je peux la voir. Je regarde ma mère.
Son visage est impassible. Seuls ses yeux bougent, se posent sur l’un ou l’autre. Elle écoute, ne dit rien. Personne ne lui parle. De temps en temps, elle prend son verre de vin et bois un peu. Elle semble très loin, là physiquement et comme invisible. Enclose, au-dedans d’elle-même.
Sa solitude me touche. D’elle émane un désespoir silencieux. Elle attend ou peut-être n’attend-t-elle plus rien ? En un éclair, je perçois sa vie d’enfant non cajolée, son vide intérieur qui se lit dans son regard vide lui aussi.
Elle est ma mère, celle qui m’a portée et a donné de sa chair pour me faire naître. Elle m’a donné ce cadeau et c’est déjà immense. L’essentiel. Le reste a été de me transmettre ce sentiment de vide. Ce manque d’elle, je l’ai combattu de tant de colère d’incompréhension et de larmes de chagrin. J’ai voulu la réveiller, lui crier que j’existais. Et aussi la porter, l’aider, la délivrer de son sortilège.
Aujourd’hui, je lis en elle comme dans une eau transparente. Elle est ainsi. C’est sa vie, son choix et son non-choix.
Je me lève et m’approche d’elle. Je pose doucement mes mains sur ses épaules. Je lui offre ce qui nous a manqué. Enfin, je suis son amie.

vendredi 30 juillet 2010

Ma vie pour la tienne de Nick Cassavetes.


Synopsis:
"La vie de Sara et Brian bascule le jour où ils apprennent que leur fille Kate, agée de 2 ans, est atteinte de leucémie. Sur les conseils de leur médecin, ils conçoivent un autre enfant, Anna, qu'ils espèrent compatible avec Kate de façon à ce qu'elle puisse lui venir en aide pour des greffe. Sara décide de mettre sa carrière d'avocate en veilleuse et fait tout pour sauver sa fille, négligeant du coup son autre fille, Anna, et son fils aîné, Jesse. Mais à l'âge de 11 ans, Anna engage un avocat pour intenter un procès à ses parents, afin de faire cesser les procédures médicales sur sa personne. Cette volte-face bouleverse Sara, prête à tout pour faire entendre raison à Anna."

La petite Anna est une enfant au grand cœur. Déterminée aussi. Elle trouve la force et le courage de s’opposer au destin que ses parents lui ont imposé. De victime, elle devient maîtresse de sa vie.
Son acte de refuser de se sacrifier pour sa sœur peut paraître très égoïste. Il y a pourtant d’évidence un grand amour entre elle et sa sœur. Son visage exprime une profonde pureté d’âme (Abigail Breslin, quelle incroyable actrice déjà !). Alors que cache cette intention ?

Tout en délicatesse, le film explore les relations au sein de cette famille meurtrie. Tendresse, incompréhension, maladresse, intimité, conflits. Petites et grandes joies, grandes et petites peines. Nous pénétrons dans un univers où rien n’est ni tout blanc, ni tout noir. Chacun avec son tempérament va son chemin au cœur du drame de la maladie sans issue mais qui transforme et transmute sur son passage.
Sans chichis, faux-semblant ou happy end, le réalisateur nous emporte dans des sphères sentimentales de haut vol.
J’en suis ressortie le cœur balayé et l’âme grandie.
Chapeau bas, Mr Cassavetes Jr ! Votre papa peut être fier de vous.

• Film américain
• Genre : drame
• titre originale : My Sister's Keeper
• Réalisateur : Nick Cassavetes
• Année de production : 2009
• durée: 1 h 47 min

• Cameron Diaz : Sara Fitzgerald
• Alec Baldwin: Cambell Alexander
• Jason Patric: Brian Fitzgerald
• Abigail Breslin: Anna Fitzgerald
• Sofia Vassilieva: Kate Fitzgerald
• Evan Ellingson: Jesse Fitzgerald

mercredi 28 juillet 2010

Paroles de sagesse


Nous nous entêtons dans la souffrance parce que nous pensons avoir une existence propre. Dans la culture amérindienne, nous savons que nous n’existons pas par nous-mêmes. Nous existons dans l’inter-relation avec tout ce qui existe. Et lorsque tu trouves ta place au sein du monde, lorsque tu te réalises dans ce que tu es venu explorer dan cette école qu’est la terre- qui pour nous est vraiment une école, une classe où l’on est venu étudier pour parvenir à d’autres écoles- et que tu t’accordes avec tout ce qui existe, alors tu vois le sens de la vie.

Si on s’éloigne de la nature, on perd la notion de qui l’on est. Si nous n’entretenons pas un rapport direct entre nos activités quotidiennes et les nourritures que nous mangeons, les vêtements que nous portons, les habitations dans lesquelles nous vivons, nous demeurons dans une bulle, séparés de la réalité. Alors, nous ne n’avons plus la compréhension de qui nous sommes. Cette compréhension est à la base de tout. Plus nous explorons cela, plus nous parvenons à un véritable bonheur. Nous nous apercevons alors que nous sommes beaucoup plus vaste que ce que nous pensions, que nous sommes le monde tout entier.

Aigle bleu, porte-parole de la tradition amérindienne au Canada dans « Ce que nous dit la nature », Editions le Relié, 2010.

samedi 24 juillet 2010

La fleur du bonheur


La fleur du bonheur se révèle sur les chemins de la liberté.
Elle ne supporte que le grand air, la terre sauvage, le vent libre sur son cœur rosé.
Elle adore le soleil qui lui donne vie et presqu’autant les nuages quand l’ardeur de son adoré est trop grande.
Le chant des oiseaux l’émerveille. La brise légère la berce. Les tempêtes chahutent ses pétales et la font follement tanguer.
Parfois, elle frissonne d’un regard posé sur elle. Il lui dit combien elle est belle. Grâce à lui, elle connaît la beauté, la sienne et aussi celle de qui l’a regarde.
Il arrive qu’un malheureux la piétine. Plutôt que d’en vouloir au ciel, elle écoute le souffle court de son cœur abîmé. Elle patiente. Elle sait que bientôt, elle se redressera. Elle sait aussi, qu’un soir, elle partira pour rejoindre sa mère divine et son père céleste.
Au détour d’une rue ou d’un bosquet, la fleur du bonheur s’offre à ceux qui s’arrêtent et prennent le temps de la contempler. Sa présence éphémère vibre de la joie d’être vivante.

jeudi 24 juin 2010

Tangente

Le comique de la situation commence à m’apparaître. Ça s’allège. Je respire. Je vois le « c’est tordu » et le « ça m’échappe » qui me renvoient à de vieux pièges émotionnels.
Flash back :
D’abord ça prend la tournure d’un scénario non prévu. On était bien amoureux la dernière fois que l’on s’est vu ? C’était plus que gentil et tranquille, quelque chose du cœur… pour moi seulement ? Le doute entre en jeu.

Le scénario prend la tangente du drame à l’horizon.
Un premier sms : « comment ça va ? » Pas de réponse.
Le scénario drama s’accentue légèrement. Les nuages s’avancent dans le ciel.
Le lendemain, re-sms : «Allo, ici la terre, et toi où es-tu ? » Pas de réponse. Le cosmos est vaste, peut-être le message prend-il le temps d’arriver ? Stand by.
Surlendemain, les nuages sont en place, prêts à l’averse , voire à l’orage ? Messagerie cette fois : « Toi humain, moi aussi. Communication, langage, mots et même borborygmes, pourquoi pas ?, sont les bienvenus. » Silence radio.

Le décor, les machinistes, l’actrice, tout est prêt. Elle tremble, elle allume une ixième cigarette, son visage est contracté. Elle regarde le ciel. La voilà qui pleure. On dirait du Jacques Brel ou de l’Antonioni mouillé. Amertume, colère, tristesse. Guetter le téléphone, toutes les 38 secondes. Rien ou plutôt une immense impuissance.

Et puis, le déclic ! J’ai déjà vécu ça. Avec un autre. Avec des autres. Avec papa. Avec maman. Blessure narcissique. Ego. Agrippement. Demande. Attente. Ç a devrait être autrement.
A (p)prendre ou à laisser. Un choix. Le cœur s’ouvre, l’ego lâche. J’accepte.

Là, le voile se déchire. Je laisse. Je ne sais pas ce qui se passe. Je ne sais pas ce qu’il vit, le "bad guy" sauvage et imprévisible. Je me décolle de l’actrice, de la scène. Je reconnecte l'ici, maintenant, la douceur de l’été. Je reviens à mes pieds, à mon corps. Il est fatigué, c’est le temps du repos.
Et demain, va pour un autre scénario ! A(p)prendre ou à laisser. L’histoire est à inventer !
A la production, toujours le même : the big One, l’invisible : Dieu.

Epilogue: Il n'avait pas consulté son GSM depuis des jours, batterie à plat. Sauvage! L'enfer, ce n'est PAS les autres, Mr Sartre !

lundi 21 juin 2010

Le féminin blessé

Je parle pour le féminin blessé

Je parle du sexe des femmes violentées
Je parle de l’innocence perdue de la petite fille blessée
Je parle de la violence contenue dans son poing serré

Je parle de la terre labourée jusqu’à épuisement

Je parle de la transparence de la femme non née à elle-même
Je parle de l’appel des femmes dans la nuit de l’âme
Je parle du silence des femmes bâillonnées

Je parle pour la pâquerette écrasée

Je parle du bassin des femmes où se tient la blessure
Je parle pour celles au corps sans poids
Je parle de la frustration des femmes qui ont perdu le contact de la terre
Je parle des femmes dans l’errance sans repos

Je parle de la baleine qui chante l’amour et que l’on tue pour sa chair

Je parle de la jalousie des femmes qui ne peuvent s’aimer
Je parle des femmes qui prennent pouvoir sur leur corps en ne mangeant pas
Je parle de la violence des femmes qui demandent aux hommes de leur prouver leur existence
Je parle de la solitude des femmes sans compagnon

Je parle de la forêt que l’on saigne à blanc

Je parle des femmes résignées à vivre à demi
Je parle des femmes qui savent et ne disent pas
Je parle des femmes qui parlent aux fleurs et qui ne trouvent les mots pour parler aux hommes

Je parle de la tortue qui danse dans la mer et que les sacs plastiques camisolent

Je parle des larmes des femmes qui voudraient être vues
Je parle des femmes qui n’ont pas connu les bras tendres d’une mère
Je parle des femmes qui se croient sans valeur et qui vendent leur sexe

Je parle au creux du solstice

Je parle du passage de l’ombre du féminin blessé à la lumière du féminin profond
Je parle de la vulnérabilité de la force et de la force de la vulnérabilité
Je parle pour la réconciliation du féminin et du masculin



Je parle pour qu’advienne le monde des rêves porteurs de sagesse.
Je parle du merci qui se dit dans le silence car c’est en lui que le cœur se déploie

vendredi 18 juin 2010

Crumble d’aubergines feta-tapenade ou le crumble « C’est délicieux, on est scotché »


Préchauffez le four à 180°. Coupez le pédoncule des deux aubergines, tendrement (non mais dis, attention à mon pédoncule). Coupez en petits dés sans les éplucher. Si vous avez le temps, disposez-les dans une passoire avec du sel pendant 30 minutes. Cette opération enlève l’amertume des aubergines et les rend plus digestes. Ensuite, rincez et pressez-les pour enlever l’eau excédentaire.
Pelez 2 gousses d’ail et écrasez-les (ou pressez-les dans un presse ail, c’est ultra pratique).
Disposez les aubergines dans un plat. Répartissez l’ail dessus. Salez (pas trop si vous avez dégorgé les aubergines avant), poivrez et arrosez avec 4 cuillères à soupe d’huile d’olive. Enfournez pour 15 minutes.

Coupez 100g de beurre en petits dés. Placez-les dans un bol avec 200g de farine de blé ou un mix de blé, de sarrasin ou de châtaignes (cette dernière est légèrement sucrée, joli contraste en perspective), 150g de tapenade (perso, je mets plutôt du pesto, à vous de tester) et une pincée de sel. Malaxez le tout avec les doigts. C’est le moment de fredonner une chanson, de Nougaro par exemple.
Cette préparation peut se faire la veille et se conserve très bien au frigo. En plus, les ingrédients ont le temps de faire connaissance, de se raconter des histoires…

Répartissez sur les aubergines, huit cuillères à soupe de sauce tomate, 200g de feta en dés, puis la pâte à crumble. Enfournez pour 30 minutes.

Le reste des ingrédients sont : des amis, le soleil, une terrasse, un bon vin… n’est-ce pas Chantal :-) ?

samedi 12 juin 2010

(R)éveil

Odeur de cadavre, odeur de mort.
Une partie de moi sommeillait, étouffée. Tuée par l’ogre.

La mémoire voyage dans nos mondes intérieurs.

Une descente au centre de la terre, aspirée par la masse et le néant. De ce mouvement jaillit une flèche (d’énergie ?) qui me transperce et me propulse telle une comète.
Disparition fugitive. Le technicien de bord a perdu le contrôle. Deux sensations opposées, simultanément.
Intense bousculade intérieure : muscles, os, tendons, peau, cellules, pas un recoin qui ne soit concerné. Pas de pourquoi, pas de comment, du brut de coffrage, sans retour possible.
Plus tard vient la honte d’avoir touché ça, d’être allée là-dedans. Le tilleul m’accueille, l’homme, (ce que je pourrai nommer les autres) le peut-il ? La réponse est simple : si je le peux alors il le peut aussi. C’est un « oui » à la vie transcendée par la mort, sans séparation.

Le monde est à l’image de qui je suis : un mystère à chaque instant renouvelé.

lundi 7 juin 2010

Constellation


Servir en n’étant rien, juste disponible. Tube. Se vider (ça se vide) et peu à peu se remplir (ça se remplit) de la vivante mémoire de qui je représente. Canal. L’énergie transmise porte une signature : couleur, texture, fluide… Elle se traduit en gestes, regards, attitudes et un ressenti corporel : chaud-froid, détente-tensions, vibrations. Les émotions affluent. Le constellateur orchestre. Je suis son instrument et avec d’autres, nous jouons la partition d’instant en instant. Magie et beauté de cette musique une seule fois jouée.
La constellation prend fin. Je rejoins ma propre signature enrichie de la connaissance de celle de l’autre. Cette conscience élargie s’offre à la trame vibrante de l’univers.

mercredi 19 mai 2010

Contempler ma propre beauté


Aimer qui je suis
Etre tendre pour cette part de moi que je ne voudrais pas être
Quitter la lutte de vouloir une autre vie, un autre corps, une autre histoire (l’histoire n’est pas qui je suis).

Aimer qui je suis
Me réjouir de ce que je crois perdre (rien n’est perdu, rien ne m’appartient)
Ce qui me quitte ne m’est plus nécessaire
L’espace est libre pour la vie joueuse, à chaque instant nouvelle.

Aimer qui je suis
Mon plus grand trésor est moi-même
Me sentir seule ou perdue, c’est avoir perdu le contact intime avec qui je suis (le contact est toujours là).

Aimer qui je suis
Chaque instant est intensité, pas de plus grand maître que la vie
Vouloir plus est ce qui m’empêche d’y goûter
Vouloir plus, c’est l'avidité, puits sans fond d’expériences, de sensations, de plaisirs.

Aimer qui je suis
Et rencontrer l’autre pour partager nos trésors intérieurs
Et nous quitter lorsque d’autres trésors nous appellent avec plus d’intensité.
Le cœur, lui, toujours reste…

mardi 11 mai 2010

Jim

Il est des hommes sur cette terre dont le rêve porte loin…

Une bouche charnue comme un fruit mûr qui sourit encore et encore.
Des yeux bleus brillants de ciel dont le regard embrasse la lumière, vers les étoiles.

Dans sa voix, le vent s’invite et pénètre les mots. Il parle à la montagne, aux forêts, à l’ours dans sa grotte, à la chèvre dans la plaine et à l’aigle qui les survole. Et à moi, qui suis près de lui.

Un corps fin, musclé avec des mains qui, avec tendresse et habilité, bâtissent et caressent.
« We have everything we need in the Earth. I like every part of her”.

L’errance et la sauvagerie habitent son âme. Les espaces immenses et vierges d’hommes ont dessiné son cœur et son esprit. Farouche, il cultive sa solitude. Non domestiqué, il rend grâce de se sentir perdu et en même temps, partout chez lui.

Nous sommes conviés à la cérémonie sacrée. Les anges se réjouissent. La terre nous accueille.
L’instant est à la plénitude.

lundi 10 mai 2010

Merveille

Vendredi fin de journée, un bus bondé. On se presse, on se cogne et ça grogne à coups d’œillades assassines. Des visages fatigués, tendus. Des pensées qui émasculent l’espace de « Je ne veux pas être ici. »
Au centre, une petite fille assise sur les genoux de son papa, gazouille comme un merle. Je m’approche, elle tourne son visage vers moi. Ses yeux noirs sont des diamants dont la lumière me transperce comme un laser. Ce sont bien les yeux d’une petite fille et en même temps, il ne semble y avoir personne « derrière », comme si son regard donnait passage à l’infini.
A l’intérieur, vaincue, je fonds. A l’extérieur, je gazouille moi aussi et lui sourit.
En retour, elle aussi sourit ...et par transparence, c’est Dieu, ou qu’elle que soit le nom, la forme ou la non-forme que l’on souhaite lui donner, qui, à cet instant, sourit.
Dans ce banal bus qui traverse la ville embouteillée trône une merveille et moi près d’elle, je me dis que « Jamais le monde ne sera perdu. »
Cette petite fille en est la preuve innocente, majestueuse et irradiante.

mercredi 28 avril 2010

Athanor


C’est la fin de mon monde d’avant.
Pas d’atermoiements possibles.
Maintenant seul compte.
Plus de passé.
Pas d’expectative.
Distinguer le futile de l’essentiel.
Le personnel de l’impersonnel.
L’apparence du réel.
Le faux semblant de la vérité.
La peur de l’amour.
Les premiers sont à transmuter en seconds.
Plus d’illusion de protection.
La mise à nu est immédiate et totale.
Vibrations élevées.
Une mission que je ne peux révéler par ces lignes.
Il est question de cœur et de lumière, de notes bleues cristallines et de phare.
Et aussi d'écouter.
Je ne suis pas seule.
La foi est la seule aide.
Le temps est à l’urgence.

PS: Ceci est le fruit de mon dernier voyage chamanique !

lundi 26 avril 2010

Grâce végétale

Des volutes de notes bleutées, cristallines, ondoient dans l'espace.
Tel un végétal qui élève sa tige ondulante vers le ciel,
Mon cœur s’ouvre au chant de l’amour.

lundi 19 avril 2010

Croquettes de lentilles corail ou « Redonne-moi la recette, les miennes tombent en miettes ».

Cuire à la vapeur un demi bol (150 Gr ?) de lentilles corail pendant 15 min.
Lorsqu’elles sont cuites (aspect bouillie éclatée à faire tourner de l’œil un chef français), laisser tiédir.
Mettre dans un plat et y ajouter un œuf, 1 c à s de farine de sarrasin ou de blé, si vous le supportez, une carotte coupée en tout petit dés, 1 c à c de curcuma, (curry, cannelle, garam massala pour les plus téméraires),1 gousse d’ail pressée, une poignée de coriandre fraîche et/ou de persil plat, sel, poivre.

Mélanger le tout. La texture doit être un peu collante mais pas coulante. Si besoin, ajouter un peu de farine.

De vos menottes délicates, former de jolies croquettes. Poêlez les mignonnes dans de l’huile d’olive.
Servez avec du riz, du chutney et une salade de crudités.

Si par miracle, il vous en reste, froides en pique nique, c’est délicieux aussi.

Alternative recette :
A la place des lentilles, faites de même avec du riz préalablement cuit et ajoutez de la fêta ou autre fromage râpé, trop bon !

mercredi 14 avril 2010

Faire le mort


Je me souviens d’« Eloge de la fuite » de Henri Laborit. Face à l’agression, trois modes, venus du monde animal, sont possibles: Agresser, fuir ou faire le mort.
Dans ce texte, je parlerais du troisième: « Faire le mort. »
Suite à quelques informations reçues comme agressions car remettant en questions de profondes croyances, (Je ne peux que remercier ces informations, tel le bouddhiste qui voit en son « ennemi » le plus grand maître), mon psychisme s’est mis en mode « stand by. » Cela s’est produit tranquillement, comme un voleur qui avance sur la pointe des pieds.
J’étais dans mon canapé, un soir, à regarder un film censé me faire rire, une comédie belge à grand succès et j’ai tout à coup réalisé que je n’avais plus ri depuis des jours. J’avais juste esquissé quelques rictus, la mort dans l’âme.
D’abord ça m’a fait: « Oui, ben, bon et alors, c’est quoi le problème ? » Puis: « Ah bon, je tire la gueule, contre qui ? Dieu, le destin ! C’est du sérieux. Je vais examiner la chôse. »
Continuant de regarder mollement le film, ça s’est mis à penser ceci : « Je suis en lutte, sur la défensive. En mode survie. Pour ne plus sentir les coups, je me suis roulée en boule psychiquement. Plus de coups et plus de joie non plus. »
Plus loin dans l’exploration, j’ai réalisé que de vivre ainsi à moitié morte était un état qui satisfaisait ma part de contrôle. J’étais maussade mais en zone connue, contrôlable. Contrôle de la peur. La peur de … ? L’inconnu et aussi de ma part lumineuse, ouverte, amoureuse, vulnérable…
Il y avait donc sensation de bénéfice à vivre à basses vibrations. Douce dépression. Sauf que la conscience titille le trop confortable. Ou encore que ce qui a été un jour appris, ressenti, intégré refait surface sans avoir rien demandé. Et pour d’autres raisons probablement. C’est complexe un être humain, l’air de rien!
Un autre aspect de l’exploration de « Faire le mort » m’a aussi dit ceci : « Le bonheur, c’est toujours pour demain ». Demain, plus tard, ça ira toujours mieux. C’est déjà ce que je me disais enfant lorsque je boudais. J’étais une grande boudeuse. C’était mon arme, ma défense, faute de pouvoir m’exprimer. La bouderie survenait lorsque je me sentais blessée par une situation, certaines paroles. Ca n’était pas comme je l’aurais voulu.
Adulte, j’avais repris inconsciemment le même modèle sous la forme de « Faire le mort » lorsque « ça n’était pas comme je l’aurais voulu. » Façon de dire « Je refuse, je ne suis pas d’accord. Demain, plus tard, lorsque la situation sera favorable, alors là, oui, je vivrai… »
C’était comme de dealer avec la vie : Vivre à conditions de…, aimer à conditions de…, sourire à conditions de…
Ce deal, j’en prends conscience une fois de plus, n’est pas possible. La vie, l’amour sont sans conditions.
Voici le moment de la question:
« Si les conditions ne te semblent pas favorables, que fais-tu ? Agresser, fuir, faire le mort OU vivre, aimer et sourire ? »

vendredi 9 avril 2010

Réalité magique


"Les pierres médecines sont rondes de regarder le soleil et la lune. Les pierres et ces astres sont donc reliés les uns aux autres."
Fool Crows, shaman Sioux

mercredi 7 avril 2010

Infini

Hier, j'ai croisé dans le regard d'une vieille dame l'infini de l'amour.

lundi 5 avril 2010

Il m'a été dit...


Voici venu le temps du "assez", quelle que soit la mesure. Assez de temps, d’argent, de santé, de silence, d’amitiés, d’amour, de nourritures matérielles, de dons célestes, d’harmonie, d’écoute, de sexe…
Fi des regrets, des j’aurais pu, j’aurais du, il eût fallu, ç’eût été… Peut-être est-ce un signe que les gamins d’aujourd’hui n’emploient plus, ou rarement, ces phrases de remords ou de regrets ?
Voici venu le temps de la gratitude, le temps de cueillir les fruits du « maintenant » dans l’alignement vertical de la Terre et du Ciel et celui, horizontal, du Cœur.

samedi 3 avril 2010

Du bal (ai)


Quand je suis en demande, que je regrette, que je voudrais. Quand ça devrait être autrement. Quand je refuse ce qui est là, alors l’émotion s’emballe : tristesse, colère ou plus légèrement une humeur sombre (!). Valse du bourreau ou de la victime. Recherche d’un sauveur.
Ces émotions sont de l’énergie stagnante en nous dont se saisit le mental pour les amplifier. Elles proviennent de l’enfance et faute d’avoir pu être exprimées, elles ont constitué dans notre inconscient le corps de souffrance*. Caché derrière son rideau, il attend l’étincelle pour surgir sur la piste et se nourrir de notre souffrance. Pour animer et faire durer la fête, un super DJ nommé «Destroying Minds». Un fameux tintamarre ! Une danse chaotique ! Souvent pathétique ! Parfois tragique…
Sa besogne faite, le corps de souffrance nous laissera seul sur la piste, épuisé, meurtri. Venu de l’inconscient, il y retournera, toujours prêt à se pointer pour le prochain bal émotionnel.
MAIS/ET, une autre voie est possible…
Reprenons le scénario : les pensées-émotions surgissent. Le corps de souffrance se pointe. Mais l’observateur aussi ! Qui légèrement se décolle du grondement intérieur pour observer les pensées. Les émotions, elles, sont ressenties : dans la gorge, dans le ventre, les épaules… Voici le corps de souffrance exposé, mis en lumière, celle de la conscience. Ce que nous redoutions le plus, nous y faisons face. Inversion du réflexe. Plutôt que la fuite, la présence.
Cela demande du courage, de la confiance, de la patience. Car il s’agit de quitter l’illusion, le connu pour se brancher sur le Réel, l’inconnu.
Viendra le moment où le gros vilain monstre du désespoir, du découragement, du manque d’énergie s’épuisera à notre place, se videra de lui-même, se dégonflera pour laisser place …à la sérénité, ouii! Alléluia!

*Voir Eckart Tolle « Le pouvoir de l’instant présent ».

lundi 29 mars 2010

Noces intérieures

Univers blanc, glacé. Sur le sol immaculé, un enfant nu est couché. Il pleure de solitude, son cœur est brisé. Une larme jaillit de sa poitrine. Elle est faite de sang, rouge vermeil sur sa peau claire.
Immensité blanche, chair rose, goutte rouge.
Le bébé devient femme. Elle est pâle. Elle porte une longue robe blanche comme une mariée. Une goutte de sang à l’endroit de son cœur perle sur la robe.
Un homme, lui aussi vêtu de blanc, s’approche. Son contour et son visage sont presque transparents. Il émane de lui une présence forte et paisible. Il s’avance vers elle, lui prend la main puis l’enlace. Leurs lèvres s’unissent. Leurs cœurs s’embrasent.
Le mariage cosmique est scellé.

samedi 27 mars 2010

Instant présent


S’ouvrir à l’instant présent, c’est comme ouvrir la porte à l’amoureux(se) qui patiemment vous attendait pour vous offrir le présent le plus précieux qui ait jamais existé.

mercredi 24 mars 2010

Printemps


Galipettes des merles
Eclosion de bourgeons
Un goût de miel sur la langue

Deux chats s'étirent
Caresse du vent dans les branches
Lumière dorée

Queue de pie sur le nid
Parfum végétal
Doux souvenir de tes lèvres

mercredi 17 mars 2010

La recette « trop bonne » : « Mets-là sur son ton blog » dit ma copine.

Prenez :
-1 moyenne boule de betterave rouge crue pelée puis râpée avec tendresse ou pas (l’ingrate, de toute façon, vous laissera les doigts rouges)
-1 pomme de votre choix en petits cubes ou râpée avec tendresse (elle vous laissera seulement les doigts collants)
-1 chicon (pourquoi pas ?) tranché à votre convenance. Ce qu’il y a de bien avec le chicon, c’est que s’il est là, c’est bien. S’il n’est pas là, c’est bien aussi.
-du hareng fumé bio, je vous le conseille. C’est chic, pas très cher et c’est meilleur.
-ajouter du persil, de fins morceaux de gingembre (j’en entends qui ricanent dans les rangs…)

Le tout dans un saladier. Sel ou tamari, poivre, vinaigrette composée d’huile de tournesol, d’olive, de la moutarde, un peu de citron et une bonne rasade de vinaigre de cidre. Laisser macérer ½ heure au frigo.

Server avec des patates cuites à la vapeur ou du pain.

Je me régale, tu te régales, il ou elle se régale, …

Ceci est une recette « évolutive » dixit la même copine. Le terme appliqué à la cuisine vient de Jamie Oliver, The english’cook. Qu’est-ce à dire ?
Vous pouvez remplacer ou ajouter un ingrédient par un autre, selon la bonne humeur de votre frigidaire.
Par exemple, le chou rouge à la place de la betterave ou la coriandre à la place du persil ou du brocoli en plus, soyons fous !Si vous avez d’autres idées, n’hésitez pas à les partager !

Ps: Zut, j'en ai mangé ce midi et ai oublié de prendre une photo. Sorry, ce sera pour une prochaine fois !

mardi 16 mars 2010

L'enfant de lumière

Nous sommes amies depuis que l’on se tient debout. Nous avons cinq ans et sommes assises sur le sol de pierre, devant l’épicerie qui est aussi la maison de mon amie. Ma maison est à un jet de pierre. Nos mains sont déposées sur nos petits genoux, noirs de coups et de crasse. Nos épaules sont l’une contre l’autre.
Notre ventre pétille comme si un millier de papillons y étaient enfermés. Ils trouvent un passage dans notre gorge. Ils montent, montent et lorsqu’ils s’échappent de notre bouche vient un rire énorme. On se tient les côtes tellement on rit. Nous sommes l’innocence et la joie incarnée. Et pourtant, nous savons combien la vie est difficile parfois. Nous avons déjà reçu notre lot de chagrin. Mais, notre rire est au-dessus. Il survole et balaie les tourments. Notre force de vie et notre amour l’une pour l’autre est bien plus fort. En silence, on se dit "Quel grand jeu que la vie!"

vendredi 12 mars 2010

Huit femmes


Femmes qui chantent ensemble. Huit femmes qui portent le monde depuis nos bassins reliés jusqu’à l’infini. Force de nos voix s’entrelaçant. Cercle de femmes qui honorent le sauvage en nous, la liberté de notre être, la joie qui nous transcende, la gravité de notre savoir ancien.
Peut-être cet hommage à la puissance de vie traverse-t-elle les murs pour nourrir le cœur de chacun ?

mercredi 10 mars 2010

Quand le coeur s'ouvre


Quand le cœur s’ouvre,
C'est un retour à l'enfance.

Quand le coeur s'ouvre,
Seul l’instant présent compte.

Quand le cœur s’ouvre,
Le pardon s’offre pour ceux que l’on a maladroitement aimé, y compris soi même.

Quand le cœur s’ouvre,
La clarté illumine tous les manquements passés.

Quand le cœur s’ouvre,
Une vague de tendresse enlace tous les malheureux dont le cœur est meurtri.

Quand le cœur s’ouvre,
Même plus envie de chocolat !

Quand le cœur s’ouvre,
Rien ne distingue les larmes de joie ou de douleur.

Quand le cœur s’ouvre,
La gratitude envers la vie inonde l’âme.

Quand le cœur s’ouvre,
Toute l’amertume d’avoir crû ne pas être aimé(e) s’évapore.

Quand le cœur s’ouvre,
Les visages de la résignation apparaissent avant de disparaître.

Quand le cœur s’ouvre,
C’est une grâce, un silence…

Quand le cœur s’ouvre,
La réconciliation avec « qui je suis » le fait chanter.

Quand le cœur s’ouvre,
Naît la certitude que rien ne peut être enlevé, que nul n’est oublié de Dieu.

Quand le cœur s’ouvre,
Vient la connaissance que l’amour est donné à chaque instant.

Quand le cœur s’ouvre,
Le monde entier est un ami.

lundi 8 mars 2010

Choisir


Qu’est-ce qui est le mieux pour moi ? Dois-je faire ceci ou cela ? Je ne sais que choisir…
Pensées qui tournent en rond, blablabla, tensions, …
A chaque instant, le passé disparaît, je meurs. A chaque instant, je nais, neuf. Le flux de la vie nous entraîne dans son courant. L’impermanence est la seule constante. Aucune prise n’est possible. Vivre sans s’opposer à ce qui se présente est la voie.
Seul l’humain doté d’un ego, qui retient et anticipe, se donne l’illusion d’une direction, d’un choix possible.
Nous sommes nés dans un contexte familial et lors de notre incarnation, nous l’avons choisi. Il nous est offert un rôle au sein de celui-ci. En embrassant pleinement et consciemment ce destin, c'est-à-dire en honorant chacun des membres de cette famille ainsi que nous-mêmes, nous célébrons le choix de notre âme. Cela s’appelle l’amour.
La paix alors illumine le cœur.
Il aura fallu selon chacun maturité et patience et aussi d’assumer le deuil des illusions et des vains espoirs.
De mettre ses pas dans ceux de son destin, ils deviennent plus légers. Et que vienne la danse… !

dimanche 28 février 2010

Plume

D’abord il y eut un premier contact. C’est dimanche matin, au réveil, rien ne presse sous les draps. Puis surgit une pensée qui bondit, court et s’écrie « Je suis en retard ! En retard ! En retard ! » tout comme le lapin blanc dans Alice au pays des Merveilles. Je lui demande « Mais où ça ? » « Loin d’ici, loin de maintenant ! ».
Ça me chipote. Là, maintenant, ce sont des draps doux, la chaleur de la couette, le moelleux des muscles qui s’enfoncent dans le matelas comme dans un sable chaud.
Décalage. Pourquoi prendre la fuite alors que c’est ici, à cet instant, à cet endroit que je jouis d’être ? Je vois à quel point cet « ailleurs » est pure illusion. Toc, toc, y a t-il quelqu’un dans cette totale construction imaginaire ? Il n’y a personne…

Deuxième contact, un peu plus tard, sur le tapis de méditation. Espace plus intime, j’en dirai peu, juste assez pour que les mots ne blessent pas, ne déchirent pas le fin tissage.
Les pensées tournent en rond. Elles s’accrochent à un endroit précis du passé. Qui n’est plus. Illusion à nouveau. Je reviens dans la sensation de l’instant présent. La peur surgit « si tu lâches, tu perds ce à quoi tu t’accroches ». Je connais ce chemin. C’est un faux-semblant, un trompe l’œil, un simple voile à traverser. L’ego doit céder. Pour lui, c’est une mort. Un saut dans le vide.

Alors c’est là, l’origine et la destination. Là, ça ne pense pas, ça écoute, ça pressent. Au sein du silence, il y a des rires, légers, qui volettent comme des lucioles. C’est délicat comme une plume qui danse dans l’espace et prend l’infini du temps pour caresser, tout doux, le ciel et la terre.

mercredi 24 février 2010

Génogramme


Du dedans, elle perçoit son arbre généalogique sens dessus dessous. Ses ancêtres, peut-être ne veut-elle pas les sentir en elle ? Alors, elle flotte entre deux mondes, légère et pour peu que passe un tourbillon, la voilà emportée nulle part, en petits morceaux. Difractée. Parfois, elle se sent sur un pont de cordes, entre deux rives et le précipice lui chatouille les yeux. Elle ne sait où aller.
Un jour, en elle, l’arbre se retourne. Elle a vu ses racines plonger dans la terre qui brasse, aime et accueille. L’alchimie peut opérer et le plomb muter en or pur. Les manquements, les turpitudes, l’offense et la trahison se dissolvent dans la matrice où l’humus nettoie. De ce sol nourricier, l’arbre se nourrit, grandit et se gorge de sève pour se dresser vers le ciel, droit. Des racines célestes captent la lumière. Les fruits qu’elle croyait pourris reçoivent le respect qui leur est dû. Ils sont dorés maintenant. Ils portent le signe des princes et des princesses. Leur chant est harmonie, leur danse honore la terre et le soleil. La nuit, ils sont des astres qui comme leurs sœurs étoilées, dessinent une spirale dans un monde spacieux.

mercredi 17 février 2010

Coeur à nu


La douceur de sa peau me surprend.
Sa main douce dans la mienne, je regarde mon père et lui aussi me regarde. Une question presque une imploration vibre au bord de son regard. Peut-être est-ce de se sentir partir vers un ailleurs qu’il redoute?
Je le sens perdu. Sa minceur de vieil homme malade me touche.
Peu de mots franchissent nos lèvres, lui, disant qu’il croit pouvoir s’en sortir. Moi, de l’encourager à reprendre des forces. Des mots inutiles car dame Mort sait quand l’heure sonne juste pour chacun.
Entre les mots, du silence et nos regards qui en disent long…
Malgré la maladie, malgré sa difficulté de partir, malgré l’émotion qui balaie les souvenirs, quelle paix et quelle joie pour moi d’être auprès de mon père.
Longtemps redouté, le voici le cœur à nu, dépossédé par la colère. Les barrières sont rompues, je peux l’approcher et être là à sentir sa présence et son absence, bientôt.
Ma mère, cinq minutes plus tôt, me disait combien elle souhaitait mourir vite, presque par accident.
Pourtant comme ces moments sont précieux sur le fil de la vie.
Nos histoires se sont emmêlées. Il a joué son rôle dans la mienne, moi dans la sienne. Ce furent des moments parfois complices, souvent très rudes. Quelques sourires vite masqués, souvent des larmes et des mots qui font mal. Qu’il me permette de l’approcher et les drames s’effacent, les meurtrissures se réparent.
On se regarde. Il est ému. Je suis heureuse de ce moment et je lui dis merci. Puis au revoir car c’est ainsi que l’on dit même si on ne sait si ce sera le cas.

lundi 15 février 2010

A l'intérieur.

Ce matin, trônant dans un paysage où le gris gris faisait l'amour au gris foncé, un vieux chêne m'a dit " Le soleil est à l'intérieur."
Et je l'ai senti...

samedi 13 février 2010

La réponse


J’apprends à danser sur le fil de la vie, sans filet. Funambule, je contemple les ravins où je peux tomber, les sables où je peux m’enliser et les cages dorées où je peux m’enfermer. Je franchis le voile des larmes, voici le monde coloré du présent. Face au futur, le vertige me prends : que vais-je devenir ?
" Telle que tu es, reliée au fil d’or, tu goûteras la vie » chantonne le merle, bec au vent.
« N’ais-je rien à craindre? »
« Tu connais la réponse. » répond mon cœur, cette fois… « Tu n’as qu’à aimer. »

vendredi 12 février 2010

Rien de tel


Rien de tel que le froid qui fouette pour remercier la chaleur moelleuse d’un feu de bois.

Rien de telles que des racines profondément amoureuses de la terre pour s’envoler vers le ciel radieux.

Rien de tel que le brouhaha du jour pour mesurer l’intense silence de la nuit.

Rien de telle que la solitude pour voir la beauté de l’âme dans un regard.

Rien de telles que les larmes pour que perle le cœur.

Rien de telle que la différence pour découvrir qui l’on est.

Rien de tel que d’être sans espoir pour goûter chaque instant.

Rien de tel que d’être sans savoir pour sentir le corps vibrer.

Rien de telle que la séparation pour ressentir la présence.

Rien de tel que d’avoir été ignoré(e) pour brûler du désir d’exprimer.

Rien de tel que de se vivre démuni pour que chaque geste s’emplisse de gratitude.

Rien de tel que de n’être rien pour s’émerveiller de la vie.

mercredi 3 février 2010

Mon seul pouvoir


Mystère de ces fils que nous tissons les uns avec les autres…
Un nouveau se crée, un ancien s'effiloche. A chaque instant, renaissance et mort. Lesquels de ces fils resteront gravés en notre âme ?
Les souffrances sont de passage. Le cœur est toujours là.
Toutes ces images de mon lien avec toi, une part de moi, celle de l’ancien scénario, voudrait les retenir. Mais ce pouvoir n’existe pas. Gravées dans le sable du temps, elles s’effaceront et perderont peu à peu leurs couleurs. Reste l’amour, ineffaçable.
Je ne décide de rien.
Mon seul pouvoir est de choisir de lâcher-prise ou de serrer les dents. Mon choix est clair car aujourd’hui, je sais deux choses :
La première est que la vie est plus riche que tous les scénarios que je peux construire.
La deuxième : Dieu nous aime infiniment.

dimanche 31 janvier 2010

Ces forces qui nous habitent


Savez-vous qu’il existe un monde vertigineux de beauté, de paix et d’amour ? Là, tout près, en nous et hors nous (ce qui est vue de l’esprit car rien en réalité n’est séparé). Ce monde est invisible, d’aucuns prétendent qu’il n’existe pas, faute d’y avoir jamais goûté. Il est la trame de toute existence dans l’univers, il est, tel le souffle qui anime le corps, celui qui anime l’univers. Chaque cellule, chaque particule en sont gorgés « jusqu’à plus soif ».
Merveilleux non ?
Mais alors, pourquoi, ne sommes-nous pas en parfaite et constante béatitude, me rétorquerez-vous ?
Oui, pourquoi ?
Parce que nous sommes dotés d’un mental qui peut le pire comme le meilleur.
Le pire est la souffrance que le contenu mental génère quasi en permanence par la volonté de maintenir, de retenir les instants de jouissance d’être que nous connaissons tous (sauf les «d’aucuns » précédemment cités).
Cette maintenance s’appelle l’ego. Toujours en décalage du présent. Toujours, passé ou futur, sorte de camisole pour ne pas sentir ce qui est là, maintenant. Le Réel.
Mais pourquoi fallait-il qu’il soit là ?
A priori, son existence est justifiée car son rôle est de nous maintenir « confortable » entouré par un plexi grâce auquel toutes les émotions douloureuses de notre enfance (c’est plutôt rare une enfance toute heureuse, non ?), refoulées et mémorisées au tréfonds de notre corps (ce que l’on nomme l’inconscient), sont tenues à distance. Le hic, c’est qu’à vivre ainsi, on ne vit pas vraiment, cela y ressemble mais c’est du « mort en stock ».
Eh bien, si vous vivez ainsi, tout comme bon nombre d’individus sur cette petite planète, considérez que vous en avez quelques avantages (l’ego n’est pas là pour rien).

Car, en primeur, fruit de ma toute fraîche expérience, je vous livre ceci :

Les habitudes de colmatage des émotions refoulées, lorsqu’elles sont titillées, réveillées par un voyage chamanique par exemple ou par un profond travail yogique (plus long et de ce fait plus intégrable peut-être ?), génèrent des forces équivalentes à la force de contrôle pour colmater les brèches. Ces forces, sous forme de visions terrifiantes, vous charcutent en petits tas, vous transpercent et surtout vous conduisent à vos peurs les enfouies. La sensation de mourir est réelle alors qu’en fait, c’est ce cher ego qui résiste. Ne reste plus qu'à s’abandonner, à dire « oui, j’accepte ». Ce n’est pas que agréable et facile, j’en atteste.
MAIS notez ceci…le meilleur donc. Le Jeu en vaut largement la peine. La paix, la beauté, la joie, la liberté et l'amour, ce qui est réellement nous et le monde dans lequel nous baignons, notre mental en jouit. Il jouit de la jouissance. C’est... juteux, goûteux, délicieux, extatique,... Le mot qui vous fera le plus plaisir. Et cumulatif.

Qui est partant(e) ?

mardi 26 janvier 2010

Unique


Sait-on jamais pourquoi l’on plaît ?
J’ai longtemps voulu être d’autre(s), plutôt que moi. Si j’étais plus… Ou plus… Avec un regard comme ci… Une bouche comme ça… Différente de moi, surtout pas moi. Non pas que je ne me plaise pas. Plutôt pour plaire à l’autre. Ainsi si j’étais, si je faisais un effort pour devenir… j’aurai l’amour de l’autre à jamais, je ne serai plus quittée, délaissée, abandonnée.
Or unique, telle que je suis, cela n’est, ne sera et n’a été, qu’une seule fois. Ma présence sur cette terre n’existe qu’en un seul exemplaire. Un joyau tout comme les huit milliards d’humains actuellement, sans oublier chacun de l’ensemble de la création, animale, végétale, minérale. Cette carotte que je viens de manger était l’unique! Tout comme moi, sertie de défauts et de qualités, ni plus, ni moins que chacun, variables et définis selon les modes, les époques, les cultures. Relatifs. Tandis que « ce que je suis », ce que chaque particule vivante EST, est intrinsèquement belle dans son unicité.
Intrinsèquement limitée ? Je suis sous cette forme et pas une autre ? Le bon sens dira que je ne puis être une longue femme de 1,80 mètre, aux cheveux blonds bouclés. Soit. Un trop grand écart physiologique n’est pas possible mais…
A partir du moment où j’aime en totalité ce que je suis, quelque chose change dans la perception de moi-même. Si je m’aime, seul l’amour règne et non plus la peur de n’être pas aimée. Vient le temps de n’avoir plus le souci du regard de l’autre et qu’éclatent alors les limitations mentales de qui l’on croyait être. C’est un peu comme de se placer légèrement de côté. Au début, ce déboîtement est peut-être peu visible extérieurement. Mais à l’intérieur, c’est un grand fracas, comme une montagne qui déplacerait sa masse de 1 mm de côté.
Ainsi se détache le vouloir être dans un océan d’inconscience et apparaît l’être sans limites dans une non-volonté. Et que commence l’exploration du « je suis ça » aussi, cette facette là, cette délicatesse là, cette folie là… Vertigineuse perspective d’un « je » se reflétant dans le miroitement du Jeu divin.

jeudi 7 janvier 2010

Le saut


Laisser tomber le malheur qui tient chaud,
Qui enferme le cœur
Encagé de souvenirs, de déjà vu, déjà su, déjà vécu.
En guerrière amoureuse,
Se jeter dans le vide de l’inconnu.

Je suis


Je suis re-née d’entre les morts.
Ma force est celle des vaincus.
Je ne cherche pas de pouvoir extérieur.
Je cherche l’amour dans les interstices du monde.
Pas de connaissances, de théorie à transmettre,
Juste le senti de mon être.
Pas de tort ou de raison.
Le parfum de vérité, vous l’entendrez dans ma voix, vous le humerez.
Je suis louange, nue et vulnérable.
Pas à pas...