dimanche 24 juin 2012


La hutte

Ton ventre est celui d'une femme enceinte. Il y fait noir, chaud. On est en toi, bercé, remué, malmené, transformé. On retrouve en toi la mémoire de notre passage dans la matrice, comment nous avons été accueilli, comment le lien s'est tissé entre notre maman et nous, comment nous avons accepté d'être là, avec ou sans âme soeur, restée ou pas.

Dans la hutte, pour le corps physique c'est souvent difficile. Abattu par la douleur et le manque d'air, le corps s'effondre sur la terre, où il y fait frais et respirable. L'ego lui, ne veut pas de cette expérience. Il prend le corps à témoin: n'est-ce pas insupportable? Ne peux-tu mettre fin à cette torture? L'ego dit "non". Mais nous ne sommes pas l'ego...

L'essence du vécu dans la hutte, c'est la prière. Gratitude à l'air, à l'eau, au feu du soleil, à notre terre mère. C'est le coeur qui pardonne et qui transmute la colère, la tristesse, l'attachement. C'est un oui à la vie, à notre présence sur terre.

La hutte, c'est aussi la tête qui fait mal, le mental qui résiste.

La hutte, c'est la sueur qui emporte les toxines de nos corps et qui se dépose dans la terre, transmutatrice.

La hutte, c'est la connection avec nos ancêtres celtes et à leurs enseignements.

La hutte, c'est ultra-personnel et ultra-collectif. La construire ensemble et la défaire, sans laisser de traces. C'est un ressenti au creux de l'intime, même si nous partageons le même ventre et le temps d'elle (et peut-être même plus?), le même corps, le même coeur, le même psychisme. Sous la protection du Grand Esprit, nous sommes unis.

La hutte, c'est le mystère du processus de purification et de guérison. Esprit de la sauge, esprit du gui, animaux totem, guides et messagers nous accompagnent et oeuvrent dans l'invisible.

Sorti de la hutte, nous renaissons. Nous avons changé, nous avons appris et si nous nous demandons le quoi, le comment ou le pourquoi, nos pensées ne peuvent répondre. Notre Etre, lui, le sait.

Om tare tuttare ture soha



samedi 23 juin 2012

Mon coeur est comme une vague
Effleurée par le vent au sein de la mer
Libre et majestueuse


Prendre la tendresse qui monte de la terre
S'embraser d'elle toute entière, cellule par cellule,
En vagues déferlantes

samedi 9 juin 2012

Un sentiment de pauvreté et de frustration
Sonne à ma porte dès le réveil
J'ouvre les bras à ces cadeaux vibrants

vendredi 8 juin 2012

D'où est venu ce noeud d'embrouilles?
Hier, il me semblait impossible à dénouer
Aujourd'hui, je le regarde, attendrie... je souris.




La pluie a versé les  larmes que je n'ai pas pu pleurer
Peu à peu le tourbillon se dissipe
Dans mon coeur, les nuages ont laissé place au soleil