
Quand je suis en demande, que je regrette, que je voudrais. Quand ça devrait être autrement. Quand je refuse ce qui est là, alors l’émotion s’emballe : tristesse, colère ou plus légèrement une humeur sombre (!). Valse du bourreau ou de la victime. Recherche d’un sauveur.
Ces émotions sont de l’énergie stagnante en nous dont se saisit le mental pour les amplifier. Elles proviennent de l’enfance et faute d’avoir pu être exprimées, elles ont constitué dans notre inconscient le corps de souffrance*. Caché derrière son rideau, il attend l’étincelle pour surgir sur la piste et se nourrir de notre souffrance. Pour animer et faire durer la fête, un super DJ nommé «Destroying Minds». Un fameux tintamarre ! Une danse chaotique ! Souvent pathétique ! Parfois tragique…
Sa besogne faite, le corps de souffrance nous laissera seul sur la piste, épuisé, meurtri. Venu de l’inconscient, il y retournera, toujours prêt à se pointer pour le prochain bal émotionnel.
MAIS/ET, une autre voie est possible…
Reprenons le scénario : les pensées-émotions surgissent. Le corps de souffrance se pointe. Mais l’observateur aussi ! Qui légèrement se décolle du grondement intérieur pour observer les pensées. Les émotions, elles, sont ressenties : dans la gorge, dans le ventre, les épaules… Voici le corps de souffrance exposé, mis en lumière, celle de la conscience. Ce que nous redoutions le plus, nous y faisons face. Inversion du réflexe. Plutôt que la fuite, la présence.
Cela demande du courage, de la confiance, de la patience. Car il s’agit de quitter l’illusion, le connu pour se brancher sur le Réel, l’inconnu.
Viendra le moment où le gros vilain monstre du désespoir, du découragement, du manque d’énergie s’épuisera à notre place, se videra de lui-même, se dégonflera pour laisser place …à la sérénité, ouii! Alléluia!
*Voir Eckart Tolle « Le pouvoir de l’instant présent ».
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