Je parle du sexe des femmes violentées
Je parle de l’innocence perdue de la petite fille blessée
Je parle de la violence contenue dans son poing serré
Je parle de la terre labourée jusqu’à épuisement
Je parle de la transparence de la femme non née à elle-même
Je parle de l’appel des femmes dans la nuit de l’âme
Je parle du silence des femmes bâillonnées
Je parle pour la pâquerette écrasée
Je parle du bassin des femmes où se tient la blessure
Je parle pour celles au corps sans poids
Je parle de la frustration des femmes qui ont perdu le contact de la terre
Je parle des femmes dans l’errance sans repos
Je parle de la baleine qui chante l’amour et que l’on tue pour sa chair
Je parle de la jalousie des femmes qui ne peuvent s’aimer
Je parle des femmes qui prennent pouvoir sur leur corps en ne mangeant pas
Je parle de la violence des femmes qui demandent aux hommes de leur prouver leur existence
Je parle de la solitude des femmes sans compagnon
Je parle de la forêt que l’on saigne à blanc
Je parle des femmes résignées à vivre à demi
Je parle des femmes qui savent et ne disent pas
Je parle des femmes qui parlent aux fleurs et qui ne trouvent les mots pour parler aux hommes
Je parle de la tortue qui danse dans la mer et que les sacs plastiques camisolent
Je parle des larmes des femmes qui voudraient être vues
Je parle des femmes qui n’ont pas connu les bras tendres d’une mère
Je parle des femmes qui se croient sans valeur et qui vendent leur sexe
Je parle au creux du solstice
Je parle du passage de l’ombre du féminin blessé à la lumière du féminin profond
Je parle de la vulnérabilité de la force et de la force de la vulnérabilité
Je parle pour la réconciliation du féminin et du masculin

Je parle pour qu’advienne le monde des rêves porteurs de sagesse.
Je parle du merci qui se dit dans le silence car c’est en lui que le cœur se déploie
4 commentaires:
Merci
Merci à toi aussi :-)
:o)
droit au coeur
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