dimanche 20 avril 2008

Caméléonnement vôtre

Je regarde ton visage,

Emouvant au gré de tes sourires,

Eblouie, je suis toi quelques heures,

Toi, c’est moi ou l’inverse ?

Caméléon.

Je me souviens d’un théorème,

Tout corps plongé dans un liquide…

Moi, c’est dans ton corps que je plonge,

Comme un cristal, de sucre, je me fonds,

Caméléon.


Refrain

C'est pas qu'avec toi que c'est ainsi...

Avec le moine, j’porte la soutane,

Avec l’ado, j’kiffe msn,

Avec bobonne, j’suis trop gentille,

Avec pépète, j'me prends la tête,

Avec le con, j’suis cornichon,

Caméléon.


D’être les autres, c’est confortable,

Vivre dans l’ombre ne brûle pas,


Et avec moi, y a pas d’orages,


Pas de conflits, ni de chichis,


Tout tourne rond, parfois ronron,


Caméléon.

Mais toi, t’as l’œil, dans le p’tit manège,

Tu as filé, un bon coup de « Marre ! »,

Un bon coup de pied, « T’es transparente,

T’es qui, où t’es ? J’rencontre du même

Que moi, c’est pas marrant, faut du

Relief, marre que tu t’greffes, façon

Caméléon.


Refrain


Sur cette arête me suis blessée,

Meurtrie, dans l’noir je suis tombée,

Plus de modèle sur quoi m’baser,

Plus de couleurs que j’puisse copier,

Ma peau sous le choc s’est détachée,

A mue toute crue me suis r’trouvée,

Pôvr Caméléon.

De solitude, Caméléon,

Il a crevé, monde écroulé.

« Alors qui suis-je ? Tiens j’ai des jambes,

Je peux danser. Tiens, des oreilles

Pour écouter. Oh une bouche

Pour raconter, et puis un coeur

Qui sait aimer. Je suis moi-même,

Fin du chapitre,

Caméléon.

L'ennui

Alors que je traînais dans mon ennui, je pensais à ma collègue « sûre de son charme » qui m’a dit un jour n’avoir jamais connu l’ennui. « Expérience fondamentale » a rétorqué Cristian, lorsque je lui ai raconté les dires de la belle. Qui a-t-il exactement dans l’ennui que nous cherchons tous plus ou moins à fuir ? Ces derniers jours ont été très mouvementés de rencontres, de musique, de livres, de projets…Après ce tourbillon, me voilà entre mes quatre murs. Que faire ? Rien, me reposer ? Vertige du néant qui tout à coup me lâche une image. Qui es-tu toi que je vois dans le miroir ? N’est-ce pas la plus belle des rencontres possibles que de se découvrir et d’être son meilleur ami ? Le chemin s’illumine et s’ouvre devant mon regard…Mon regard s’illumine et s’ouvre devant le chemin…

lundi 14 avril 2008

Incendie

Les rues portent mes pas
Vers toi
Comme une chaloupe, je tangue
De bientôt rouler sous tes doigts.

Jouette, que vais-je faire
De toi ?
Mon regard d’incendie s’enflamme
De t'imaginer déjà.

Nuit perlée d’étoiles
Comme toi
Je dévore la nuit
Vibrante, qui me caresse et me transperce.

Dans mes sables humides
Pour toi
Je cueillerai sur mon passage
Une perle offerte au vertige.

D'une rive à l’autre
Chez toi
Nous briserons le monde
Dans une fièvre d’astres assassins.

A l'aube naissante, il me faudra
De toi
Me séparer
Ne rien promettre, parfum de liberté

jeudi 10 avril 2008

Derviche

Danse du derviche

Immobile et fluide.

Axe des bras,

Une main vers le ciel et l’autre vers la terre.

Entre elles, le cœur se déploie.

La croix tourne.

Sensation de l’espace,

Est-ce mon corps qui tourne ?

Ou l’en dehors ?

L'un ou l'autre ?

Ni l'un ni l'autre. L'un et l'autre.

www.danzaduende.org

mardi 8 avril 2008

Constellation

Merci pour la peine, merci pour la joie.

Moment de grâce à la cime du chagrin

Qui m’étreint dans le flot de la ville.


Plus tard…

Rêve d’une parfaite constellation

Où chacun de nous tous, tels des étoiles

Sommes à notre juste place.

Absolue nécessité d’être qui nous sommes

Ombre et lumière.


Apprendre à danser sur la Terre,

Le cœur ouvert à l’aventure.


OM MANI PADME HUM