Odeur de cadavre, odeur de mort.
Une partie de moi sommeillait, étouffée. Tuée par l’ogre.
La mémoire voyage dans nos mondes intérieurs.
Une descente au centre de la terre, aspirée par la masse et le néant. De ce mouvement jaillit une flèche (d’énergie ?) qui me transperce et me propulse telle une comète.
Disparition fugitive. Le technicien de bord a perdu le contrôle. Deux sensations opposées, simultanément.
Intense bousculade intérieure : muscles, os, tendons, peau, cellules, pas un recoin qui ne soit concerné. Pas de pourquoi, pas de comment, du brut de coffrage, sans retour possible.
Plus tard vient la honte d’avoir touché ça, d’être allée là-dedans. Le tilleul m’accueille, l’homme, (ce que je pourrai nommer les autres) le peut-il ? La réponse est simple : si je le peux alors il le peut aussi. C’est un « oui » à la vie transcendée par la mort, sans séparation.
Le monde est à l’image de qui je suis : un mystère à chaque instant renouvelé.
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