
Se cacher, fuir. Se sentir traqué, menacé, en danger. Peur de l’autre en tant que possible destructeur. Peur d’avoir faim, d’avoir froid. Nous sommes, pour certains d’entre nous, fils et fille de parents nés avant la guerre 40-45, celle des exterminations nazies contre les juifs, celle des peuples d’Europe, assoiffés de vengeance et de haine.
Nous sommes nés de cette mémoire encore vivace et sommes plus en train de survivre, que de vivre. Nous nous agitons et tentons par moult thérapies de nous libérer du poids de nos névroses. Nous appartiennent-elles ou sommes nous les jouets de ces peurs profondes qu’ont vécues nos parents et transmises via nos gênes communs? Ou même, sommes-nous cela et aussi les fruits exsangues de l’inconscient collectif baigné dans cette période de l’histoire où se libéraient sans frein les démons les plus sombres de l’humanité ?
Ainsi, par mille ruses, tentons-nous de nous affranchir de nos destins, de colmater ces peurs obscures de la folie, de la mort et de la solitude.
Notre mission aujourd’hui est telle celle des éboueurs de nos déchets quotidiens ; les saisir à pleines mains mais non pas pour les enfuir. Plutôt pour les brûler au sein du grand feu transformateur de la conscience. Tâche écrasante, nécessaire. Nos propres enfants la réclament, ô combien lucides et à la fois perdu, qu’ils sont.
La révolution n’est pas dans la rue mais en nous. La lumière est là, toujours !
Ps : Le « nous » a surgit avec force dans ces lignes. Pardon pour ceux qui ne s’y reconnaissent pas.
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