Vendredi fin de journée, un bus bondé. On se presse, on se cogne et ça grogne à coups d’œillades assassines. Des visages fatigués, tendus. Des pensées qui émasculent l’espace de « Je ne veux pas être ici. »
Au centre, une petite fille assise sur les genoux de son papa, gazouille comme un merle. Je m’approche, elle tourne son visage vers moi. Ses yeux noirs sont des diamants dont la lumière me transperce comme un laser. Ce sont bien les yeux d’une petite fille et en même temps, il ne semble y avoir personne « derrière », comme si son regard donnait passage à l’infini.
A l’intérieur, vaincue, je fonds. A l’extérieur, je gazouille moi aussi et lui sourit.
En retour, elle aussi sourit ...et par transparence, c’est Dieu, ou qu’elle que soit le nom, la forme ou la non-forme que l’on souhaite lui donner, qui, à cet instant, sourit.
Dans ce banal bus qui traverse la ville embouteillée trône une merveille et moi près d’elle, je me dis que « Jamais le monde ne sera perdu. »
Cette petite fille en est la preuve innocente, majestueuse et irradiante.
3 commentaires:
Wèèèèè!!!!!
Oui ! Elle lui ressemble! Avec un large sourire en plus et le nez qui se retrousse.
:-)
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