Le comique de la situation commence à m’apparaître. Ça s’allège. Je respire. Je vois le « c’est tordu » et le « ça m’échappe » qui me renvoient à de vieux pièges émotionnels.
Flash back :
D’abord ça prend la tournure d’un scénario non prévu. On était bien amoureux la dernière fois que l’on s’est vu ? C’était plus que gentil et tranquille, quelque chose du cœur… pour moi seulement ? Le doute entre en jeu.
Le scénario prend la tangente du drame à l’horizon.
Un premier sms : « comment ça va ? » Pas de réponse.
Le scénario drama s’accentue légèrement. Les nuages s’avancent dans le ciel.
Le lendemain, re-sms : «Allo, ici la terre, et toi où es-tu ? » Pas de réponse. Le cosmos est vaste, peut-être le message prend-il le temps d’arriver ? Stand by.
Surlendemain, les nuages sont en place, prêts à l’averse , voire à l’orage ? Messagerie cette fois : « Toi humain, moi aussi. Communication, langage, mots et même borborygmes, pourquoi pas ?, sont les bienvenus. » Silence radio.
Le décor, les machinistes, l’actrice, tout est prêt. Elle tremble, elle allume une ixième cigarette, son visage est contracté. Elle regarde le ciel. La voilà qui pleure. On dirait du Jacques Brel ou de l’Antonioni mouillé. Amertume, colère, tristesse. Guetter le téléphone, toutes les 38 secondes. Rien ou plutôt une immense impuissance.
Et puis, le déclic ! J’ai déjà vécu ça. Avec un autre. Avec des autres. Avec papa. Avec maman. Blessure narcissique. Ego. Agrippement. Demande. Attente. Ç a devrait être autrement.
A (p)prendre ou à laisser. Un choix. Le cœur s’ouvre, l’ego lâche. J’accepte.
Là, le voile se déchire. Je laisse. Je ne sais pas ce qui se passe. Je ne sais pas ce qu’il vit, le "bad guy" sauvage et imprévisible. Je me décolle de l’actrice, de la scène. Je reconnecte l'ici, maintenant, la douceur de l’été. Je reviens à mes pieds, à mon corps. Il est fatigué, c’est le temps du repos.
Et demain, va pour un autre scénario ! A(p)prendre ou à laisser. L’histoire est à inventer !
A la production, toujours le même : the big One, l’invisible : Dieu.
Epilogue: Il n'avait pas consulté son GSM depuis des jours, batterie à plat. Sauvage! L'enfer, ce n'est PAS les autres, Mr Sartre !
2 commentaires:
Sensation commune ... ! Que le mental peut être fou des fois, souvent ! Se souvenir de revenir au centre de soi-même lorsque cela devient trop fou !!!
Oui, c'est fou ce carrousel des pensées !! Je me demande : "les hommes" s'enchaînent autant dans cette obsession de l'autre?
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