dimanche 29 janvier 2012

Intégration


En général, dans la vie, je pense être quelqu'un de bien. Je suis pleine de défauts comme tout le monde (sic!) mais je ne ferai pas de mal à une mouche (par contre un moustique j'avoue que...!)
Des rêves récurrents me parlent d'autres choses: les liens que je tisse avec les autres sont compétitifs, truffés de sentiments de supériorité ou d'infériorité, l'ensemble généré par la peur de monter "sur les planches" du grand spectacle que nous allons tous jouer.

Cette nuit, ce rêve est encore une fois revenu et cette fois, je décide d'y prêter un peu plus attention. Que me dit-il exactement?
Que ces parts de critiques, de jugements, de peur je les connais mais qu'est-ce que j'en fait? Je les renie, je les repousse, histoire de me voir plus cool?

L'avantage est pourtant réel de ne pas nier ces parts d'ombre. Me solidariser avec elles me permet de les voir chez l'Autre sans m'en agacer, sans lui reprocher. Elles sont en moi. Vais-je les projeter ou plutôt les accepter lorsqu'elles se présentent en moi, dans le contact intime du corps? Le choix du rejet ou de l'intégration s'offre à moi. L'erreur aussi ainsi que le pardon.

L'année nouvelle, 2012 est bien là. Plus d'ennemis mais bien des énergies à reconnaître sans jugement sur elles. A l'écoute de tous mes rêves... "Nous sommes embarqués!"

dimanche 15 janvier 2012

Peur

Explorer le lieu de la peur. Il est rare que nous soyons réellement en danger et pourtant, la peur sourd à bas bruit, comme un réflexe. Notre monde même est construit sur elle. Compétition plutôt que partage, struggle for life... Naturellement pourtant, nous sommes des êtres d'amour et de confiance. Suffit-il de choisir? Oui, il s'agit bien d'une décision, prise en son fort intérieur. Incarner ce choix, c'est être Jesus avec cette parole «Ce que je suis, vous l'êtes aussi.»

Voyage chamanique. Intention: confiance et créativité.

J'ingurgite une substance médecine (Elle) hautement intelligente mais aussi totalement incontrôlable. Très vite, la paranoïa se pointe. Je me sens à sa merci et la perçois comme un alien. Je me traite de folle: avoir accepté de la prendre en moi sans aucun pouvoir sur ce qu'elle va me faire: me torturer, me rendre folle, voire me tuer.

Avec Elle, aucune habitude possible, aucune stratégie, ni autre manipulation. Elle agit et il s'agit de se laisser faire, «surrender». En cas de difficultés, pour seule bouée, respirer ou danser, tous deux avec l'aide de chansons guides.

Plus le voyage avance, plus la peur et la solitude grandissent avec deux messages qui se font face, lieu de la double contrainte: me détendre (respirer en conscience) en acceptant la peur ou lutter en sachant que, avec cette substance, cette solution n'est probablement pas la bonne. Gloups!

«Reste en contact avec ta peur» Ces mots-cadeau glissés par mon voisin de voyage disent que l'alliance est possible. De plus, le shaman veille, je le sais. La confiance regagne du terrain.

Je reste sur le fil. Sur la crête, je contemple l'abîme et puis, je cède, la peur panique l'emporte: envie de crier «au secours» à tue tête, que l'on me coupe la tête!

On ne m'a pas coupé la tête, j'en témoigne :-) Par contre, ô joie! J'ai pu recevoir l'enseignement : approcher de quoi la peur était constituée. Peur de mourir, oui, oui, bien évidemment. Et aussi, à son exacte mesure, la peur de vivre. «Mais c'est horriiiible!» Au point d'incandescence amené par la substance, la vie est nue, d'une intensité qui peut sembler... terrifiante!

Dans le tohu bohu de la vie «quotidienne», amené à des niveaux d'intensité moindre (pour ce qui me concerne) le contrôle, l'ego fait sa besogne: nous maintenir dans le connu même s'il est souffrant plutôt que d'être dans la confiance. Contrôler par peur de...
Dans le travail avec la médecine, nous sommes plongé jusqu'au cou dans l'inconnu, dans le moment présent, le sans- repère C'est l'ici maintenant, sans aucune échappée. Le faux moi, l'ego, ne peut le supporter. Pour lui,c'est l'enfer, sa mise à mort...

A ce niveau émotionnel, ça a lâché; la substance s'est dégagée de moi, emportant au passage une partie du contrôle que j'exerçais sur la vie.

Munie de la boussole, je suis arrivée à bon port. celle de savoir que la peur n'est pas qui je suis réellement. Je suis la confiance, l'amour, la joie, la béatitude.
Mon essence a jaillit, mmmh, quelle savoureuse paix!

Dès maintenant, l'intégration se rappelle à moi alors que l'ego refait surface. Il s'agit de distinguer la machinerie de dupe qui se remet en place, de suivre les pensées, les paroles, les actes égotiques comme étant moi ou pas. Au turbin!

dimanche 8 janvier 2012

ôde


Du sang des femmes est né le monde
Elles ont enfanté la ronde terre
Courbes gracieuses, tendresse du vent, montagnes joufflues
De te savoir présente, ô mère terre,
Mon âme s'épanouit
Et si je crains de mourir
C'est de ne plus pouvoir te contempler, te sentir, te humer
M'émerveiller de ta beauté
Tu m'apparais… je peux enfin te sentir
Socle où peuvent se déposer mes pleurs les plus profonds
Tout autant que mon bassin qui exulte de joie dans une danse sacrée

Je t'écris en ce jour de l'an nouveau
Je te vois bleue de tes océans, bleue de ton ciel
Mon coeur bleu t'honore

En mon âme humaine je te reconnais et te Ho’oponopono:
Désolée si par mes actions et mes pensées je t’ai donné la fièvre en profanant ton sensible tissu de vie
Pardon d'avoir été aveugle de ta beauté divine niant ainsi ma propre divinité
Merci pour ton soutien, ton amour, ta générosité encore et encore
Je t'aime,

Ta fille, apprentie jardinière cosmique

Cette ode je la dois à quelques êtres précieux

Marie-Claude qui m'a permis de prendre le chemin de la sainte colère.
Cristian, compagnon, qui par ces paroles de dignité transmise, s'est lui aussi mis debout sous mes yeux ébahis
Anne et Irène, avec vous, à chaque rencontre, je partage amour, écoute et respect
Captain T. que je reconnais pour guide
Eric guide lui aussi
Kouka, jeune chienne au regard tendre
A toi, la vache menée à l'abattoir dont j'ai croisé le regard, infiniment doux, infiniment triste
A toux ceux que j'aime et qui sont chers à mon coeur