mercredi 28 avril 2010

Athanor


C’est la fin de mon monde d’avant.
Pas d’atermoiements possibles.
Maintenant seul compte.
Plus de passé.
Pas d’expectative.
Distinguer le futile de l’essentiel.
Le personnel de l’impersonnel.
L’apparence du réel.
Le faux semblant de la vérité.
La peur de l’amour.
Les premiers sont à transmuter en seconds.
Plus d’illusion de protection.
La mise à nu est immédiate et totale.
Vibrations élevées.
Une mission que je ne peux révéler par ces lignes.
Il est question de cœur et de lumière, de notes bleues cristallines et de phare.
Et aussi d'écouter.
Je ne suis pas seule.
La foi est la seule aide.
Le temps est à l’urgence.

PS: Ceci est le fruit de mon dernier voyage chamanique !

lundi 26 avril 2010

Grâce végétale

Des volutes de notes bleutées, cristallines, ondoient dans l'espace.
Tel un végétal qui élève sa tige ondulante vers le ciel,
Mon cœur s’ouvre au chant de l’amour.

lundi 19 avril 2010

Croquettes de lentilles corail ou « Redonne-moi la recette, les miennes tombent en miettes ».

Cuire à la vapeur un demi bol (150 Gr ?) de lentilles corail pendant 15 min.
Lorsqu’elles sont cuites (aspect bouillie éclatée à faire tourner de l’œil un chef français), laisser tiédir.
Mettre dans un plat et y ajouter un œuf, 1 c à s de farine de sarrasin ou de blé, si vous le supportez, une carotte coupée en tout petit dés, 1 c à c de curcuma, (curry, cannelle, garam massala pour les plus téméraires),1 gousse d’ail pressée, une poignée de coriandre fraîche et/ou de persil plat, sel, poivre.

Mélanger le tout. La texture doit être un peu collante mais pas coulante. Si besoin, ajouter un peu de farine.

De vos menottes délicates, former de jolies croquettes. Poêlez les mignonnes dans de l’huile d’olive.
Servez avec du riz, du chutney et une salade de crudités.

Si par miracle, il vous en reste, froides en pique nique, c’est délicieux aussi.

Alternative recette :
A la place des lentilles, faites de même avec du riz préalablement cuit et ajoutez de la fêta ou autre fromage râpé, trop bon !

mercredi 14 avril 2010

Faire le mort


Je me souviens d’« Eloge de la fuite » de Henri Laborit. Face à l’agression, trois modes, venus du monde animal, sont possibles: Agresser, fuir ou faire le mort.
Dans ce texte, je parlerais du troisième: « Faire le mort. »
Suite à quelques informations reçues comme agressions car remettant en questions de profondes croyances, (Je ne peux que remercier ces informations, tel le bouddhiste qui voit en son « ennemi » le plus grand maître), mon psychisme s’est mis en mode « stand by. » Cela s’est produit tranquillement, comme un voleur qui avance sur la pointe des pieds.
J’étais dans mon canapé, un soir, à regarder un film censé me faire rire, une comédie belge à grand succès et j’ai tout à coup réalisé que je n’avais plus ri depuis des jours. J’avais juste esquissé quelques rictus, la mort dans l’âme.
D’abord ça m’a fait: « Oui, ben, bon et alors, c’est quoi le problème ? » Puis: « Ah bon, je tire la gueule, contre qui ? Dieu, le destin ! C’est du sérieux. Je vais examiner la chôse. »
Continuant de regarder mollement le film, ça s’est mis à penser ceci : « Je suis en lutte, sur la défensive. En mode survie. Pour ne plus sentir les coups, je me suis roulée en boule psychiquement. Plus de coups et plus de joie non plus. »
Plus loin dans l’exploration, j’ai réalisé que de vivre ainsi à moitié morte était un état qui satisfaisait ma part de contrôle. J’étais maussade mais en zone connue, contrôlable. Contrôle de la peur. La peur de … ? L’inconnu et aussi de ma part lumineuse, ouverte, amoureuse, vulnérable…
Il y avait donc sensation de bénéfice à vivre à basses vibrations. Douce dépression. Sauf que la conscience titille le trop confortable. Ou encore que ce qui a été un jour appris, ressenti, intégré refait surface sans avoir rien demandé. Et pour d’autres raisons probablement. C’est complexe un être humain, l’air de rien!
Un autre aspect de l’exploration de « Faire le mort » m’a aussi dit ceci : « Le bonheur, c’est toujours pour demain ». Demain, plus tard, ça ira toujours mieux. C’est déjà ce que je me disais enfant lorsque je boudais. J’étais une grande boudeuse. C’était mon arme, ma défense, faute de pouvoir m’exprimer. La bouderie survenait lorsque je me sentais blessée par une situation, certaines paroles. Ca n’était pas comme je l’aurais voulu.
Adulte, j’avais repris inconsciemment le même modèle sous la forme de « Faire le mort » lorsque « ça n’était pas comme je l’aurais voulu. » Façon de dire « Je refuse, je ne suis pas d’accord. Demain, plus tard, lorsque la situation sera favorable, alors là, oui, je vivrai… »
C’était comme de dealer avec la vie : Vivre à conditions de…, aimer à conditions de…, sourire à conditions de…
Ce deal, j’en prends conscience une fois de plus, n’est pas possible. La vie, l’amour sont sans conditions.
Voici le moment de la question:
« Si les conditions ne te semblent pas favorables, que fais-tu ? Agresser, fuir, faire le mort OU vivre, aimer et sourire ? »

vendredi 9 avril 2010

Réalité magique


"Les pierres médecines sont rondes de regarder le soleil et la lune. Les pierres et ces astres sont donc reliés les uns aux autres."
Fool Crows, shaman Sioux

mercredi 7 avril 2010

Infini

Hier, j'ai croisé dans le regard d'une vieille dame l'infini de l'amour.

lundi 5 avril 2010

Il m'a été dit...


Voici venu le temps du "assez", quelle que soit la mesure. Assez de temps, d’argent, de santé, de silence, d’amitiés, d’amour, de nourritures matérielles, de dons célestes, d’harmonie, d’écoute, de sexe…
Fi des regrets, des j’aurais pu, j’aurais du, il eût fallu, ç’eût été… Peut-être est-ce un signe que les gamins d’aujourd’hui n’emploient plus, ou rarement, ces phrases de remords ou de regrets ?
Voici venu le temps de la gratitude, le temps de cueillir les fruits du « maintenant » dans l’alignement vertical de la Terre et du Ciel et celui, horizontal, du Cœur.

samedi 3 avril 2010

Du bal (ai)


Quand je suis en demande, que je regrette, que je voudrais. Quand ça devrait être autrement. Quand je refuse ce qui est là, alors l’émotion s’emballe : tristesse, colère ou plus légèrement une humeur sombre (!). Valse du bourreau ou de la victime. Recherche d’un sauveur.
Ces émotions sont de l’énergie stagnante en nous dont se saisit le mental pour les amplifier. Elles proviennent de l’enfance et faute d’avoir pu être exprimées, elles ont constitué dans notre inconscient le corps de souffrance*. Caché derrière son rideau, il attend l’étincelle pour surgir sur la piste et se nourrir de notre souffrance. Pour animer et faire durer la fête, un super DJ nommé «Destroying Minds». Un fameux tintamarre ! Une danse chaotique ! Souvent pathétique ! Parfois tragique…
Sa besogne faite, le corps de souffrance nous laissera seul sur la piste, épuisé, meurtri. Venu de l’inconscient, il y retournera, toujours prêt à se pointer pour le prochain bal émotionnel.
MAIS/ET, une autre voie est possible…
Reprenons le scénario : les pensées-émotions surgissent. Le corps de souffrance se pointe. Mais l’observateur aussi ! Qui légèrement se décolle du grondement intérieur pour observer les pensées. Les émotions, elles, sont ressenties : dans la gorge, dans le ventre, les épaules… Voici le corps de souffrance exposé, mis en lumière, celle de la conscience. Ce que nous redoutions le plus, nous y faisons face. Inversion du réflexe. Plutôt que la fuite, la présence.
Cela demande du courage, de la confiance, de la patience. Car il s’agit de quitter l’illusion, le connu pour se brancher sur le Réel, l’inconnu.
Viendra le moment où le gros vilain monstre du désespoir, du découragement, du manque d’énergie s’épuisera à notre place, se videra de lui-même, se dégonflera pour laisser place …à la sérénité, ouii! Alléluia!

*Voir Eckart Tolle « Le pouvoir de l’instant présent ».