lundi 29 mars 2010

Noces intérieures

Univers blanc, glacé. Sur le sol immaculé, un enfant nu est couché. Il pleure de solitude, son cœur est brisé. Une larme jaillit de sa poitrine. Elle est faite de sang, rouge vermeil sur sa peau claire.
Immensité blanche, chair rose, goutte rouge.
Le bébé devient femme. Elle est pâle. Elle porte une longue robe blanche comme une mariée. Une goutte de sang à l’endroit de son cœur perle sur la robe.
Un homme, lui aussi vêtu de blanc, s’approche. Son contour et son visage sont presque transparents. Il émane de lui une présence forte et paisible. Il s’avance vers elle, lui prend la main puis l’enlace. Leurs lèvres s’unissent. Leurs cœurs s’embrasent.
Le mariage cosmique est scellé.

samedi 27 mars 2010

Instant présent


S’ouvrir à l’instant présent, c’est comme ouvrir la porte à l’amoureux(se) qui patiemment vous attendait pour vous offrir le présent le plus précieux qui ait jamais existé.

mercredi 24 mars 2010

Printemps


Galipettes des merles
Eclosion de bourgeons
Un goût de miel sur la langue

Deux chats s'étirent
Caresse du vent dans les branches
Lumière dorée

Queue de pie sur le nid
Parfum végétal
Doux souvenir de tes lèvres

mercredi 17 mars 2010

La recette « trop bonne » : « Mets-là sur son ton blog » dit ma copine.

Prenez :
-1 moyenne boule de betterave rouge crue pelée puis râpée avec tendresse ou pas (l’ingrate, de toute façon, vous laissera les doigts rouges)
-1 pomme de votre choix en petits cubes ou râpée avec tendresse (elle vous laissera seulement les doigts collants)
-1 chicon (pourquoi pas ?) tranché à votre convenance. Ce qu’il y a de bien avec le chicon, c’est que s’il est là, c’est bien. S’il n’est pas là, c’est bien aussi.
-du hareng fumé bio, je vous le conseille. C’est chic, pas très cher et c’est meilleur.
-ajouter du persil, de fins morceaux de gingembre (j’en entends qui ricanent dans les rangs…)

Le tout dans un saladier. Sel ou tamari, poivre, vinaigrette composée d’huile de tournesol, d’olive, de la moutarde, un peu de citron et une bonne rasade de vinaigre de cidre. Laisser macérer ½ heure au frigo.

Server avec des patates cuites à la vapeur ou du pain.

Je me régale, tu te régales, il ou elle se régale, …

Ceci est une recette « évolutive » dixit la même copine. Le terme appliqué à la cuisine vient de Jamie Oliver, The english’cook. Qu’est-ce à dire ?
Vous pouvez remplacer ou ajouter un ingrédient par un autre, selon la bonne humeur de votre frigidaire.
Par exemple, le chou rouge à la place de la betterave ou la coriandre à la place du persil ou du brocoli en plus, soyons fous !Si vous avez d’autres idées, n’hésitez pas à les partager !

Ps: Zut, j'en ai mangé ce midi et ai oublié de prendre une photo. Sorry, ce sera pour une prochaine fois !

mardi 16 mars 2010

L'enfant de lumière

Nous sommes amies depuis que l’on se tient debout. Nous avons cinq ans et sommes assises sur le sol de pierre, devant l’épicerie qui est aussi la maison de mon amie. Ma maison est à un jet de pierre. Nos mains sont déposées sur nos petits genoux, noirs de coups et de crasse. Nos épaules sont l’une contre l’autre.
Notre ventre pétille comme si un millier de papillons y étaient enfermés. Ils trouvent un passage dans notre gorge. Ils montent, montent et lorsqu’ils s’échappent de notre bouche vient un rire énorme. On se tient les côtes tellement on rit. Nous sommes l’innocence et la joie incarnée. Et pourtant, nous savons combien la vie est difficile parfois. Nous avons déjà reçu notre lot de chagrin. Mais, notre rire est au-dessus. Il survole et balaie les tourments. Notre force de vie et notre amour l’une pour l’autre est bien plus fort. En silence, on se dit "Quel grand jeu que la vie!"

vendredi 12 mars 2010

Huit femmes


Femmes qui chantent ensemble. Huit femmes qui portent le monde depuis nos bassins reliés jusqu’à l’infini. Force de nos voix s’entrelaçant. Cercle de femmes qui honorent le sauvage en nous, la liberté de notre être, la joie qui nous transcende, la gravité de notre savoir ancien.
Peut-être cet hommage à la puissance de vie traverse-t-elle les murs pour nourrir le cœur de chacun ?

mercredi 10 mars 2010

Quand le coeur s'ouvre


Quand le cœur s’ouvre,
C'est un retour à l'enfance.

Quand le coeur s'ouvre,
Seul l’instant présent compte.

Quand le cœur s’ouvre,
Le pardon s’offre pour ceux que l’on a maladroitement aimé, y compris soi même.

Quand le cœur s’ouvre,
La clarté illumine tous les manquements passés.

Quand le cœur s’ouvre,
Une vague de tendresse enlace tous les malheureux dont le cœur est meurtri.

Quand le cœur s’ouvre,
Même plus envie de chocolat !

Quand le cœur s’ouvre,
Rien ne distingue les larmes de joie ou de douleur.

Quand le cœur s’ouvre,
La gratitude envers la vie inonde l’âme.

Quand le cœur s’ouvre,
Toute l’amertume d’avoir crû ne pas être aimé(e) s’évapore.

Quand le cœur s’ouvre,
Les visages de la résignation apparaissent avant de disparaître.

Quand le cœur s’ouvre,
C’est une grâce, un silence…

Quand le cœur s’ouvre,
La réconciliation avec « qui je suis » le fait chanter.

Quand le cœur s’ouvre,
Naît la certitude que rien ne peut être enlevé, que nul n’est oublié de Dieu.

Quand le cœur s’ouvre,
Vient la connaissance que l’amour est donné à chaque instant.

Quand le cœur s’ouvre,
Le monde entier est un ami.

lundi 8 mars 2010

Choisir


Qu’est-ce qui est le mieux pour moi ? Dois-je faire ceci ou cela ? Je ne sais que choisir…
Pensées qui tournent en rond, blablabla, tensions, …
A chaque instant, le passé disparaît, je meurs. A chaque instant, je nais, neuf. Le flux de la vie nous entraîne dans son courant. L’impermanence est la seule constante. Aucune prise n’est possible. Vivre sans s’opposer à ce qui se présente est la voie.
Seul l’humain doté d’un ego, qui retient et anticipe, se donne l’illusion d’une direction, d’un choix possible.
Nous sommes nés dans un contexte familial et lors de notre incarnation, nous l’avons choisi. Il nous est offert un rôle au sein de celui-ci. En embrassant pleinement et consciemment ce destin, c'est-à-dire en honorant chacun des membres de cette famille ainsi que nous-mêmes, nous célébrons le choix de notre âme. Cela s’appelle l’amour.
La paix alors illumine le cœur.
Il aura fallu selon chacun maturité et patience et aussi d’assumer le deuil des illusions et des vains espoirs.
De mettre ses pas dans ceux de son destin, ils deviennent plus légers. Et que vienne la danse… !