
J’aperçois ta petite tête, pâle, duveteuse et vulnérable comme un chaton.
Coule en moi la joie de te savoir vivante, chante mon âme de te connaître enfin.
Il y a pourtant peu de temps que je connais ton existence en mon cœur, tant d’amples désastres en son sein, d’amertume, de colère et de peur, étaient charriés et brassés par une blessure si lente à cicatriser.
Mais les larmes versées ont libéré ton désir de gagner le jour de mon regard intérieur, ébahi déjà de pressentir ta beauté.
Te voici, aujourd’hui et à venir, exposée à cette lumière que tu espérais depuis des temps si lointains.
Tu es encore fragile et pourtant riche d’une force que t’ont donné, paradoxalement, les sombres profondeurs de la douleur.
Je rêve de toi et t’imagine fraîche et cristalline, au parfum étrange du secret que tu gardes.
De ma part, point trop d’impatience, je le sais, ni trop d’exaltation.
Ta délicatesse ne pourrait le supporter.
Ta fine texture n’y survivrait pas.
Je vais prendre soin de toi, veiller à ta croissance et te défendre des voix sournoises et envoûtées auxquelles je me suis trop longtemps laissée prendre.
Pousse, pousse, petite, le temps immuable de l’amour se lève à l’horizon.
2 commentaires:
Awiwi je le reconnais bien là, c'est tout à fait lui, wiwi ! Comme tu dis c'est un peu ... sirupeux. Mais du point de vue dont auquel tu fais référence, c'est parfaitement congru. Wiwi. Eh bin alors félicitations !
Oui, c'est juste, c'est tout un art de dire cela...!!
Enregistrer un commentaire