lundi 19 janvier 2009

La clé


Je regarde ce dimanche le débat de « Mise au point » à la rtbf, consacré aux évènements meurtriers dans la Bande de Gaza, « Israël-Palestine : l’impossible paix ? » Une phrase me frappe : « Il faut raison garder et mettre de côté, les passions » dira un analyste alors que les différents points de vue israéliens et palestiniens s’affrontent. Vieux débat de la raison et des sentiments. Mais de quel raison et de quels sentiments s’agit-il ? De la raison qui divise et que guide le plus souvent des intérêts égoïstes ou de celle qui se déploie au nom de la compréhension d’une souffrance partagée qui se doit de cesser ? Des sentiments de haine, de colère et d’amertume ou des sentiments venus d’un cœur qui unit au nom de la fraternité humaine ?
Il était frappant d’entendre qu’Israël justifie ses crimes atroces au nom de sa propre sécurité. Pays démocratique, à la puissance armée dominante dans la région, il porte en outre le poids d’une domination économique. Il est de loin le plus fort et pourtant son discours est celui de la victime. La Palestine réclame tout autant ce titre, à juste droit. Car le fond du problème est historique : voici 42 ans déjà, qu’Israël s’est créé sur le sol d’un peuple qui était là depuis des siècles. Avec l’accord des puissances occidentales.
« Pardon », voici, je le crois, le mot clé qui peut résoudre cette guerre. Le « Pardon » que demanderait Israël au peuple palestinien d’avoir pris ses terres, pour des raisons louables, certes, mais au prix d’une violence énorme. Ainsi le puissant poserait le genou, humblement, et la victime se sentirait reconnue dans sa douleur. Il semble que ce scénario est loin de se réaliser actuellement. L’escalade de haine se poursuit, de générations en générations.
Mais qui a intérêt que cela se poursuive ? Comme le remarquait un collègue rtbf, tout le monde déplore et condamne ces sinistres évènements, dont la Belgique. Mais la FN ne continue-t-elle pas à fabriquer des armes ? A qui les revend-elle ? Vertigineux, non ?
Alors, vraiment, faut-il "raison garder" ?

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