Instant lucide, instant opaque
Je ne sais mais c’est une claque
Question décor, j’suis dans le tram
En moi il y a des boums des cracs des patatrams
La ville n’est-elle qu’un grand cloaque
Où tout, sous le verni, se craque ?
Qu’est-ce qu’on fout là, ç quoi cette rogne ?
Dans toute la ville, on se croise, on se cogne
Tout ce béton, ces gaz qui puent
Les klaxons, sirènes, la foule dans les rues
Espace enfants, espace santé, espace fumeur
Le manque d’espace est une tumeur
On sort en boîte, et si tu bosses
ç dans quelle boîte ?
Et à la fin, ç là aussi
Qu’on finira on le sait bien
Justement parlons-en de celle-là, la muerte !
Celle que dans les villes, on ne voit pas
L’alcool, la clope, la bouffe, le sexe
Pour lui échapper tout est prétexte
Mon cœur désemparé cherche le sens
Où sont les autres qui cherche l’essence
De leur âme, flottant à la crête des larmes,
Sans armure et sans arme ?
Je porte en filigranes de ma chair
Le rêve d’un monde sans enfer
Et pour trouver ce paradis
J’crois bien que j’dois m’casser d’ici
Je ne verrai plus ces faces de rats
Qui trop souvent m’mettent raplapla
J’irai humer le parfum des fleurs
Papoter près des pois de senteur
Compter fleurette aux papillons
Dans les champs pousser un ptit roupillon
Adieu monde des villes
Bonjour monde des mille et une nuits
Dans tes bras qui m’enlacent
Et dont jamais, je ne me lasse
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