Je suis née en captivité
Et nul ne peut me délivrer
C’est dans ma tête que vit cette prison
Les clés, je les possède, je suis le maton
Dans ce mitard, couleur d’égoût
Enchaînée et prisonnière au fond du trou
Chaque seconde est une tombe
Cruelle, au fond de laquelle je sombre
Dans mon cachot imaginaire
Pas de désirs et rien à faire
Juste guetter du soupirail une faible lumière
Qui balaie une après l’autre, les briques des murs de pierre
Dans ce Royaume funeste règne la peur
L’abandon, le froid et les douleurs
Infligée par un Roi, briseur de rêve, qui règne sur les ombres
Rongé lui-même par ses chagrins sans nombre
Dans ce cloaque où je croupis
Sans un espoir qui me sourit
La mort rôde et me susurre : « Ne bouge pas, ma douce, reste près de moi
Peut-être ne suis-je pas aussi terrible que tu le crois ?»
Parfois de tout mon corps s’empare
Une colère qui me traverse de part en part
Je me lève alors et puis je crie : « Lieu maudit je te quitte, c’est fini
J’ai le pouvoir de te vaincre et loin de toi, je m’enfuis »
Depuis peu, j’ai compris que c’est un leurre, que ce n’est pas ainsi
La force ne peut rien pour se tirer d’ici
Au contraire de se débattre, comme l’insecte pris dans la toile,
Fait pire que bien et donne larmes
Prisonnière, je suis, même si c'est une imaginaire Croix
Comme l'insecte, je suis prise, je ne peux que m'abandonner
A la mort, qui m'étreint. Au combat, renoncer...
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