
Je me souviens des sandwichs au jambon de mon enfance. Nous les mangions le samedi soir devant la télé, mon plus jeune frère et moi. Rien que tous les deux, les petits.
La miche du pain était fraiche et moelleuse. En bon wallon, nous les appelions des pistolets. Au-dedans, nous les tartinions de beurre dur, juste sorti du frigo. Ensuite, deux ou trois tranches d’un début ou d’une fin de jambon, maigre et parfumé, découpé au cours de la journée à la boucherie familiale. Et ce n’était pas tout ! Pour accompagner ces sandwichs, des frites salées, avec de la mayonnaise, découpées à la main (la belle époque) par Willy, qui tenait la friterie du village.
Nous nous régalions. Le froid des sandwichs, en contraste avec le chaud-gras des frites formait un divin mélange à mon palais d’enfant.
Nous sortions du « bain de la semaine », que nous prenions ensemble. Nos corps étaient gonflés de chaleur dans nos pyjamas de pilou. Nous nous installions à la table de la cuisine et nous attendions avec impatience une de nos émissions favorites « Les Jackson five ». Leur musique était irrésistible et Mickaël, le génie de la bande, éclatait de vie et de talent sous nos yeux émerveillés. Souvent, nous nous levions pour nous déhancher comme lui et nous riions, au point de presque pleurer. L'insouciance et la joie habitaient nos jeunes âmes unies.
Je me souviens de ce moment simple, pure de mon enfance.
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