
Croire que Dieu m'a abandonnée et le sentir, comme une hache qui tranche mon coeur millimètre par millimètre et en même temps, ne voir que lui en n'importe quel lieu, du plus sordide au plus merveilleux.
Penser l'absurdité quasi totale de ce monde hurlant de souffrances et en même temps, être traversée d'un flux conscient de sa parfaite ordonnance.
Contempler le visage pur d'un enfant de cinq ans, y lire l'amour absolu et en même temps, fermer les yeux à cette possibilité.
Me désoler de vivre dans un tel marasme d'impuissance et en même temps, n'avoir plus la moindre ambition d'y changer quoi que ce soit, en aucune façon.
Etre identifiée, à la moindre contrariété, à des histoires de «quand j'étais petite, j'étais malheureuse» et en même temps percevoir que dans l'infini des possibles, celui l'est aussi, punto.
Avoir le sentiment tenace qu'en fait «on est là et bien là, pour se faire emmerder» et en même temps, me souvenir précisément du fait que je suis responsable de ce scénario.
Du fond du trou dépressionnaire, ne plus souhaiter vivre sinon que des moments heureux et en même temps, me rappeler que je suis engagée dans la voie et à ce rappel, cesser de geindre.
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