vendredi 12 juin 2009

Fondation

D’abord, un léger gémissement et une couleur ; rouge pâle presque rose. Puis, un râle rauque et faible et une crispation dans les mains et les pieds. Des mots : « J’ai peur...je ne veux pas sortir ». Un corps recroquevillé. Maintenant, je vois le petit personnage. Il est nu, vulnérable, dans une marée de rouge et de glaires blanches. Les chairs au tour de lui deviennent des lames coupantes. Il n’ose bouger. Sa seule perspective est de se tenir le plus petit possible, le moins existant possible. L’univers est menace et solitude. Le tréfonds du tréfonds de la vie, avant de naître : la peur d’exister. Docteur Jung, qu’en pensez-vous ?

1 commentaire:

TAO a dit…

"To be less" : on comprend pourquoi (l'univers étant si accueillant...). Reste la question plus vaste, pourquoi ... l'humanité a-t-elle oublié la douceur des crépuscules où vrombissent, dodues, des abeilles paresseuses ... ?