Me sens comme un pantin « singeant » le prof et cette vision me déplaît. Pas envie, au fond. Niveau de tolérance zéro à la moindre contrainte, à la moindre obligation de devoir être là. Je quitte le cours de danse.
En trame continue, je perçois le sentiment de déception. La colère n’est pas loin. Je ne suis pas celle que j’aurais aimé être.
Quid de cette déception ? Tristesse, colère, amertume et culpabilité, tous venus d'un vide affectif de l'enfance et même d'avant. Ce mélange dont je ne savais que faire, je l’ai retourné contre moi-même. Désir de mort, d'anéantissement sous le sourire.
Jusqu’à présent, pour être quelqu’un, je m’étais calquée sur le désir que l’on avait de moi. Aujourd’hui, le goût me manque. Les forces m’abandonnent. Recherche de syntonisation avec mon propre centre. Plutôt que de chercher l’issue vers un nouveau désir de quelque chose (tant de possibles), je regarde la dépression apparaître. J’écoute le juge qui m’enjoint à m’activer. L’enfant en souffrance qui se débat. La recherche avide d’un sauveur qui hurle à tout berzingue. Je reste là, je ne fais rien, je me laisse faire. Je descends là où tout est redoutable (ou l'art de jouer à QUI a peur du grand méchant loup ?), dans le trou sombre où l’identité n’est plus rien.
1 commentaire:
Puisque l'identité n'est "rien", n'être rien, c'est être. Je sais que tu le sais, j'avais juste envie que tu saches que je sais que tu le sais. Et puis, qui (le) sait ?
PS : prends des photos !
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